Sous le ciel cheval cabré

In Constructeurs, Décibels, Ferrari
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On apprend ce soir que Christophe, le Beau bizarre, n’est plus. Il ne fait pas bon avoir le souffle court ces temps ci. Ses derniers albums étaient parmi les plus belles expériences sonores de ces dernières années, comme des cadeaux inespérés. Cette maladie nous coûte beaucoup. Et ce genre de richesse n’a pas de prix.

A défaut de pouvoir faire mieux ce soir, je remets en ligne cet article, rédigé en mars 2017.


Puisqu’on évoque le cheval cabré, c’est le moment ou jamais de se remettre dans les oreilles cet autre hommage, que lui rendait Christophe, dans son album Bevilacqua, avec le titre sobrement intitulé Enzo, sorti en 1996. 

Malheureusement, aucun clip n’a été produit pour accompagner ce titre, mais il me semble qu’on se fait très bien son film en écoutant ce tissage de moteurs, de promenade en mode cruising,  à bas régime. Le morceau est tout simplement aussi luxueux que les modèles produit par celui auquel il rend hommage, et la voix de Christophe produit des accents rauques dignes des reprises à bas régime des huit et douze cylindres de la marque. Et on devine qu’en fait, au delà de la passion qui fait de Christophe un véritable automobiliste, au sens le plus dense qu’on puisse donner à ce terme, c’est le prénom même de Ferrari, qui lui a semblé sonner comme un coup d’accélérateur, tandis que son patronyme, correctement prononcé, semble être imité par le passage, entendu depuis le stand, de ses modèles sur la ligne droite, pied au plancher. Un moteur Ferrari est, aussi, un instrument de musique. 

Et on ne saurait trop conseiller d’écouter, de la même chanson, la version « live » enregistrée à l’Olympia en 2002, avec l’intro de cet autre titre, sur lequel on va revenir, Voix sans issue, qui n’est en fait qu’une extraction de la bande son du film Sunset Boulevard; rien que ça. 

2 Comments

  1. c’est sympa et plutôt planant, ça ne fait pas penser à Ferrari je trouve, mais plus à un véhicule souple pour rouler cool en état second , avec un gros moteur certes, mais en glissant sur la route sur un filet de gaz, comme une Rolls, une Bentley, une Maserati ou une Jaguar.

    • Je pense que c’est de cette façon que Christophe conduisait ses voitures, toutes marques confondues. C’est sons style, de la même façon qu’on reconnait sa musique, quel que soit le clavier qu’il utilisait.

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