Aftertime

In Design, Gilles Vidal, Renault R17
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Numéro complémentaire

Un mercredi soir de septembre 2024… Personne ne voulait manquer la soirée révélant le nouveau show-car Renault, présenté à l’Experience store1 parisien dédié à la Reine5, la Maison5 by Renault. Il en va de certains concept-cars au losange comme du tirage du Loto : on ne sait jamais trop quel numéro va sortir de la sphère hasardeuse. Ces dernières années, on a vu apparaître le 4, puis le 5. On pensait la série peut-être déjà achevée, la prochaine résurrection déjà annoncée étant désignée par un nom, et non un chiffre. Twingo sera dévoilée au Mondial parisien de l’Automobile dans quelques semaines mais, comme un hors-d’œuvre ou un amuse bouche, la marque a choisi de nous remettre en appétit en sortant du passé un modèle dont le souvenir est plus massif que sa diffusion réelle, ce qui est toujours intéressant : quand on garde en tête l’image d’une bagnole qu’on a finalement peu croisée dans la vraie vie, c’est que ce modèle fait forte impression.

17 n’est pas le numéro qui vient a priori à l’esprit quand on pioche au pif dans la mémoire des Renault des années 70. Pourtant, ce coupé lui-même dérivé d’une base plus sage, la 15, elle-même fondée sur un modèle encore plus paisible, la R12, a laissé dans les esprits une trace intéressante, que Renault choisit ces jours-ci de revivifier sous la forme d’un pur véhicule d’exposition, assez proche dans son esprit de la R5 Turbo 3 E : on prend le modèle tel qu’il a existé, et on bâtit autour de sa structure originelle un modèle nouveau qui serait un peu ce que l’ancien serait s’il n’était pas ancien.

Disons ça autrement : la R17 était à la R15 ce que Pikachu est à Pichu. Et on peut voir dans le show-car présenté ce soir là ce que Raichu est à Pikachu : une forme singulièrement évoluée, censée maîtriser dans son corps augmenté une puissance nouvelle : la décharge électrique.

La Pierre Foudre, ici, c’est le designer Ora Ïto. Connu pour son sens de l’invasion, sa carrière a commencé en se désignant lui-même comme designer de grandes marques pour lesquelles il concevait des objets, sans leur permission. Ce qu’on pourrait dire de son travail, c’est qu’il manie aussi bien les formes que la diffusion de ces formes par la communication. Il y a du Warhol dans ce designer, tant dans l’indéniable maîtrise de son art que dans l’ironie avec laquelle il le pratique parfois, dans une façon un peu dandyesque de mettre en scène ses productions et sa personne, dans sa façon surtout de s’intéresser avant tout à la surface des choses, à leur emballage, à leur coque extérieure : c’est très précisément la signature de l’esthétique pop.

Already made

On comprend dès lors que cette R17 revisitée soit avant tout une forme extérieure : de la technique on ne saura rien de très précis. 270 chevaux cavaleraient vers le train arrière. Voila tout. Son habitacle s’ouvre, on peut y entrer, mais le compartiment « moteur », pas plus que le coffre, ne proposent de possibilité d’ouverture. On en reste à la surface extérieure, à l’apparence, et on ne se préoccupe absolument pas de l’usage. En somme, cette R17 est à l’automobile ce que les boites de lessive Brillo de Warhol, aussi réalistes que parfaitement factices, étaient aux produits ménagers.

La bagnole, il était nécessaire qu’Ora Ïto s’y frotte un jour. La R17 n’est pas sa première tentative mais sa collaboration avec Citroën avait consisté à s’éloigner de ce qu’on appelle communément une automobile, l’une des deux propositions s’apparentant davantage à une soucoupe volante, l’autre à une chaise à porteurs. Pour Renault, la démarche est exactement inverse : on ne redéfinit pas l’objet puisqu’on le prend tel qu’il a déjà existé, et on le déplace dans une époque qui n’est pas la sienne. C’est le propre des projets Restomod : ils font naître des Hibernatus automobiles, ressortant des limbes des formes qui se croyaient mortes, les extirpant d’un sommeil finalement pas si éternel que ça, pour les injecter dans un siècle qui n’est pas le leur. Selon l’angle sous lequel on regarde ce genre de proposition, ça peut avoir le charme de l’anachronisme, mais aussi le malaise des bons gros jetlags.

Pendant quelques minutes, il a fallu faire le deuil du show-car qu’on espérait pour pouvoir apprécier à sa juste valeur ce qui nous était finalement proposé. Il était temps de troquer le passé contre le présent.

Dès le premier regard, on est frappé par la façon dont la R17 réinterprétée quitte le monde des pony cars pour venir prendre sa place dans la cour des grands, le vestiaire des costauds : ses ailes très amplement élargies lui donnent l’apparence d’une authentique muscle car, la largeur de ses pneumatiques la posent lourdement sur le sol alors que tout dans l’ancêtre inspiratrice évoquait la légèreté. Entre les années 70 du 20e siècle et les années 20 du siècle suivant, la R17 semble être passée de la course de fond à l’haltérophilie. Quel que soit l’angle sous lequel on l’observe, les trapèzes et les épaules de l’athlète sautent aux yeux, ses deltoïdes explosent dans le regard, ses hanches larges imposent à la main qui les parcourt un détour qui permet de palper la puissance qui couve autour de l’habitacle demeuré, lui, de taille identique. On reviendra sur la face avant, mais la simplification de celle-ci élargit visuellement la perception qu’on en a, et positionne ce vénérable coupé français comme une sorte de concurrent hexagonal d’une Doge Challenger par exemple, audace que n’avait pas, à ce point, le modèle originel. Pour peu, si on filmait un conducteur ombrageux à son volant, traversant la France de part en part en bravant les forces de police dans une trajectoire qui se contrefout des voies autorisées et une perspective un tout petit peu suicidaire, on tiendrait le remake hexagonal de Vanishing Point.

Quadrature des cercles

Il y a un autre élément frappant, tellement systématique qu’il semble avoir constitué une ligne directrice dans le travail de remodelage : tout ce qui jadis était rond devient parallélépipédique. Les passages de roues circulaires sont laissées au passé, remplacés par des ailes épousant de façon plus tangente et anguleuse les pneus taille basse. Les puits de compteurs ronds sont eux aussi remplacés par des éléments permettant d’y glisser des petits écrans numériques un peu comme sur la R5 Turbo Restomod, mais de façon moins brutaliste. Pour aller au bout de la démarche, le volant lui-même présente une jante aplatie qui l’apparente un peu comme – et c’est la seule allusion qu’on fera au fait que le designer local est à ce jours plus reconnu pour son oeuvre réalisée chez Peugeot que pour son travail chez Renault – un hypersquare, ou un volant d’Austin Allegro. Enfin, l’élément le plus frappant dans cette volonté d’aller vers un dessin plus rectiligne, c’est évidement la face avant, qui perd ses yeux ronds originels pour éclairer le monde via quatre petites lames lumineuses dans lesquelles on peine un peu à retrouver la lueur du regard d’avant. A vrai dire, le seul élément qui permette de reconnaître la R17, c’est le principe consistant à enchâsser la calandre et les optiques dans une pièce qui reprend, en la stylisant le plus possible, l’encadrement chromé qui ceinturait le visage des R15 et 17. L’ensemble, épaulé par les ailes très larges, est éloquent, mais on ne parvient pas à y discerner une identité très propre, ni dans le passé, ni dans un temps à venir. Le genre du restomod s’impose un peu de doter les formes anciennes de solutions techniques actualisées. De fait, les bons vieux phares circulaires jaunes sont beaucoup trop datés et dépassés pour être utilisés aujourd’hui. Ce qui est ici un peu troublant, c’est que les optiques proposées sont jaunes, sans doute pour respecter le code couleur de jadis, mais il est évident que ces éléments sont parfaitement incapables d’éclairer une quelconque route de nuit. C’est la limite de l’exercice : il ne s’intéresse absolument pas aux développements techniques qu’exige la conception et la construction d’une automobile.



Soyons honnêtes : ce soir, tout le monde s’en fout. On s’assoit au volant, on le prend en main en lançant un « Oh… ça va être bien… », on prend des selfies bien calé dans les sièges pétale désormais recouverts d’une moquette un peu ironiquement placée partout dans l’habitacle y compris, mais oui mais oui, sur le volant. On se dit qu’on a bonne mine dans cet habitacle, qu’il va bien avec les fringues faussement vintage qu’on a achetées spécialement pour l’occasion. On se diffuse en direct sur les réseaux sociaux. La voiture a patienté 50 ans pour s’afficher de nouveau, mais on est conscient que c’est ici et maintenant qu’il faut en diffuser l’image parce que, dès demain, on sera déjà passé à autre chose.

Et du coup, on n’est pas très attentif à deux trois choses, pourtant intéressantes.

Losange of Sadness

Ora Ïto est bien entendu de la fête puisque celle-ci célèbre son travail. Mais Gilles Vidal aussi est là. Présence discrète, modeste. On cite son nom une fois mais il n’a pas la parole. Le seul moment où on le voit prendre en photo la R17 remise aux goûts de l’époque, c’est lorsqu’elle sommeille encore sous sa bâche. Quelque chose me dit que le drapé qui la recouvre l’intéresse plus que la surface désormais un peu trop lisse du capot encore voilé.

Et bien sût, il est impossible de ne pas se demander ce qu’il en pense.

Parce que si on va un peu plus loin que la surface, cette R17 porte en elle des éléments plus fondamentaux, qui font partie de la génétique particulière qui définit une Renault, dans les années 70 déjà, et au-delà, autant de traits de caractère qui semblent ici un peu délaissés.

Quand il est apparu assez clairement que ce concept allait rendre hommage aux coupés seventies de Renault, je me suis tout de suite demandé s’il s’agirait de la R15, ou de la R17. Parce que si elles se ressemblent beaucoup, l’expérience qu’elles proposent est, elle, très différente. Rouler dans une R15, c’est se déplacer de façon somme toute assez classique : à l’avant on a des portières standard, avec une vitre qui, évidemment, peut s’ouvrir. Et à l’arrière, une baie vitrée qui ne peut que s’entrebâiller. Au milieu, un montant. Quand on est assis à l’arrière, on est un peu comme dans un aquarium dans lequel un filet d’oxygène est envoyé de loin. Et de l’avant on sent parce qu’on le sait, que l’ouverture sur le monde est réduite à la moitié de l’habitacle. Dans une R17, paradoxalement, la surface vitrée est nettement réduite, mais elle s’ouvre entièrement, débarrassant totalement la vue sur le paysage pour les passagers arrière. Et c’est une expérience plus importante qu’on ne le croit pour tous les passagers de la voiture, pour la simple raison qu’elle est entièrement partagée : ce qu’on voit à l’avant, on le voit encore mieux depuis l’arrière car on dispose d’une ouverture encore plus ample pour en profiter.

Or, si on laisse de côté les cabriolets qui, évidemment, poussent cette possibilité plus loin encore mais ne proposent souvent que des places arrière un peu symboliques, la dernière Renault à avoir proposé, en très grand format, une telle expérience, c’est l’Avantime. Et pour ma part, avant même de découvrir le remake de la R17 par Ora Ïto, c’est ça que j’avais en tête : la possibilité de retrouver, dans une voiture contemporaine, cette qualité d’expérience automobile sans équivalent que proposais cet incroyable monospace-coupé des années 2000. Un appui sur la touche Grand-Air faisait s’effacer toute la surface vitrée, y compris la moitié du toit vitré pouvant s’ouvrir, et c’était comme rouler dans un cabriolet immense, tout en se trouvant dans un véritable habitacle doté, de chaque côté et au-dessus, d’un écran cinémascope diffusant non-stop un travelling infini sur le paysage. Chacun a déjà senti, à l’avant d’une voiture, que l’expérience d’un voyage n’est jamais partagée de façon identique avec les potes assis à l’arrière. L’Avantime faisait partie de ces rares automobiles à permettre ce partage total entre les quatre personnes se trouvant à son bord, ne punissant personne, garantissant au conducteur que le plaisir qu’il éprouve à traverser le monde est vécu de façon au moins aussi intense par ceux qu’il conduit.

Il est impossible que, lorsque l’Avantime a été dessiné, on n’ait pas eu en tête à un moment où à un autre la R17, et ce quand bien même les deux propositions étaient, évidemment, très différentes en apparence; les concepts avaient, eux, quelque chose de commun, au point de partager des traits stylistiques : quand on regarde de profil l’Avantime, on constate qu’il reprend cette ligne qui part du bas du vitrage pour monter obliquement vers l’arrière du pavillon, apportant du dynamisme à ce qui, sinon, semblerait être une masse un peu inerte. Ce n’est ni un mimétisme, ni même une évocation qui aurait pour but d’être repérée par l’observateur. C’est un chromosome qu’on retrouve, à des décennies de distance, suscité par la façon singulière dont on pense, chez Renault, le rapport entre les formes et les fonctions.

Si cette seconde vie prêtée au coupé 17 avait été pensée de façon moins superficielle, elle aurait exploité cette possibilité et elle aurait placé ce modèle dans la continuité des expériences de vie particulières qu’ont toujours su proposer les Renault. Mais ici, aussi joli soit-il, ce concept d’Ora Ïto délaisse l’usage du modèle sur lequel il se fonde, transformant une « voiture à vivre » en un objet destiné à avant tout à être montré. Précisons cette distinction : la R17 originelle était une voiture permettant de regarder le monde d’une certaine façon. Sa déclinaison actuelle en fait une voiture juste faite pour être regardée.

Arnaud Belloni, dans sa présentation liminaire, était totalement tourné vers le passé. Du coupé R17 il retenait ceci : c’était la voiture des pilotes de ligne en instance de divorce. C’était assez bien vu et la formule disait sans doute quelque chose de cette époque là, de la façon dont on vivait, de l’insouciance un peu égoïste qu’on y cultivait. Mais l’histoire de Renault a, depuis, développé des valeurs davantage liées au partage, en famille ou entre amis. On peut alors regretter que la R17 remise au goût du jour ne cultive que la nostalgie lointaine, ne tienne pas compte de ce qui s’est passé depuis, et ne se projette pas davantage dans l’avenir. Comme si on avait beaucoup regardé la R17 pour en styliser les traits les plus marquants, sans pour autant la penser suffisamment.

Et quelque chose nous dit que pour Gilles Vidal, le design se pense au moins autant qu’il se dessine, que quelque chose manque à cette proposition pour qu’il puisse s’y reconnaître, et que de son point de vue c’est là une occasion un peu ratée de réinvestir le passé dans une proposition qui viserait véritablement l’avenir.

Sex Machine

Si on avait vraiment pensé et approfondi l’expérience spécifique que ce modèle proposait, au-delà de la chouette gueule qui le caractérisait, on aurait non seulement montré cette R17 tous vitrages abaissés, mais on l’aurait surtout fondée sur un modèle doté du toit ouvrant proposé à l’époque. Mais voilà, on l’a dit plus tôt : cette voiture est un exercice pop, éloigné de toute expérience réelle, c’est un travail d’emballage qui n’apprécie par l’ouverture, le relief et la profondeur. Ora Ïto préfère le lisse, le glacé et les formes fermées sur elles-mêmes, ce qui explique que les jalousies soient méticuleusement reprises au point de former un motif de carrosserie à part entière, encore plus affirmé qu’il ne l’était à l’origine : le designer insiste plus sur ce qui clot l’espace intérieur sur lui-même, délaissant la possibilité d’ouvrir celui-ci sur le monde. On sent que la voiture qu’il aurait aimé créer, dans le fond, c’est la R5 LeCar, dont sa R17 reprend finalement le principe général.

Est-on dans le hors-sujet ? Pas tout à fait à vrai dire. Jeune ado, j’ai eu l’occasion de rouler en R17. La scission du vitrage antérieur en deux parties, les jalousies qui filtrent la lumière et la vue vers le 3/4 arrière créent une ambiance assez paradoxale, mélange d’enfermement et d’ouverture. Si, assis sur la banquette d’une R15, on se trouve particulièrement exposé aux regards des autres, la R17 permet au contraire de se dissimuler en ménageant une custode profonde derrière laquelle on peut se cacher. Dans le concept d’Ora Ïto, seul un des versants de ce paradoxe est privilégié. Ce versant, elle l’explore correctement et fidèlement, mais c’est au prix de l’abandon de l’ouverture sur le monde. C’est ce qui renvoie cette R17 restomod à un irrémédiable passé et à une conception tronquée de ce qu’est censé être une Renault.

Dans le cadre peut-être un peu étroit de cet exercice, le résultat a son charme. Le show-car mélange la barre optique arrière qui caractérisait la R17 restylée avec sa vitre de hayon enchâssée entre les montants, ménageant une surface plus plane qui suggère le volume distinct du coffre, caractéristique que perdra ce modèle lors de son dernier facelift. L’ensemble est séduisant, accrocheur, il donnerait envie d’enfiler une cassette dans l’autoradio s’il y avait encore un autoradio dans cet intérieur. A la place, un écran posé là comme s’il s’était un peu trompé d’époque, inadéquat pour les seventies, non conforme aux normes actuelles, étrangement positionné comme dans un acte manqué, exactement là où dans l’Avantime il se trouvait installé. Mettons. Lançons Spotify sur une playlist qui commence sur James Brown, la suite devrait former une bande originale adaptée à l’ambiance.

Reste que sans profondeur, il est difficile d’être une véritable Sex Machine.

Et comme cet article est, pour une fois, illustré par des photos faites maison, on partage la vidéo officielle, histoire de voir cette voiture comme Renault veut qu’on la regarde :

Et une interview, évidemment un peu convenue puisque faisant partie du plan média. Ici encore, c’est moins le discours nécessairement auto-promotionnel d’Ora Ïto (la référence à Vasarely, les valeurs consensuelles…), que je suis curieux d’entendre ici, que ce qu’en pense vraiment Gilles Vidal :

Enfin, parce qu’un tel objet est le fruit d’un travail artisanal collectif, conjuguant des talents très divers, ce spot qui met en avant la façon dont une équipe oeuvre autour de cette forme, tentant de passer le plus fidèlement possible de l’idée d’un homme à une forme physique qui sera offerte aux regards de tous :

  1. Le rédacteur lui-même découvre parfois des mots en écrivant… ↩︎

1 Comment

  1. Je ne savais pas que ce designer à la mode était le frère jumeau caché de Sagamore Stevenin ! A leur « crédit », ils ont commis chacun leur forfait , Ora Ito ce restomod sans grand intérêt, Sagamore une série abominable sur le service public, Addict en 2022 (acteur principal avec la pauvre Cécile Bois, un carnage!)

    Dans les images promotionnelles, il est presque beau c’est vrai ce R17 ! Et dans les images de travail, en caisse nue aussi. Mais bon, c’est un garçon qui ne ressent rien à ce qui concerne l’objet automobile, et qui en a donc fait un objet froid, faussement difficile à faire, alors que probablement plein de gens doivent trouver l’inverse, que c’est d’une suprême élégance d’avoir ainsi modifié avec parcimonie ce chef d’oeuvre des années 70, merveille vivante et articulée.
    Pour ne dire qu’un truc, cet avant ne pouvait pas être transformé comme cela, puisque du coup, devenu pointu, dans sa finesse il devient une image techno rétro futur des Bagheera et Murena, et donc plus du tout de la 17 et sa massivité de gentil bull dog. Bref c’est n’importe quoi. Bien fignolé mais stupide.

    Ca me permet de rajouter que si tu fais un article sur le concept SM de chez DS, qui arrive au même moment et provoque le même agacement (pour ne pas dire qu’on est excédé par ce foutoir), j’ai attendu dans les commentaires sur Passionnément Citroen qui serait le premier à trouver qu’il fait instantanément penser à une néo Fuego, et ça n’a pas loupé c’était le premier à dégainer qui l’a écrit ! On a donc 2 plus ou moins mini scandales coup sur coup….Et chez Renault, ils auraient aussi pu faire une vision Fuego, même si là pour le coup ça se discule, la vraie étant à son époque un objet réussi et entièrement axé sur la modernité, et donc difficile à travailler pour en faire une nouvelle version 2024. A mon avis. Mais ça aurait été marrant que ces 2 concepts arrivent en même temps, avec cette façon de se marcher sur les pieds!

    Y’en a un peu marre faut bien le dire, comme si tout se débinait…J’attendais un nouveau concept de coupé populaire chez Renault, et donc il n’arrivera pas, et autre chose comme hommage à la SM…Comme tu le laisses un peu supposer, Gilles Vidal devait être dans ses petits souliers vernis , à avoir dù avaler pendant 6 mois autant de couleuvres, et au final cette grosse couleuvre grise (pas de Montpellier lol)….j’en ai le vertige.

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