Same Player, shoot again
A chaque sortie d’une nouvelle Lamborghini, quel que soit le niveau de la gamme où elle se situe, c’est la même chanson qui se joue : elle est, très nettement, excessive, elle pousse le bouchon au-delà des limites, elle se permet l’impermissible, s’autorise l’inadmissible, franchit allègrement la frontière entre bon goût et indécence, s’affranchit des normes en vigueur pour se présenter, à moitié brute de décoffrage, à moitié apprêtée pour avoir l’air d’être tout juste sortie du moule, créature rejetée par les dieux par crainte qu’elle les dépasse, en puissance, en audace, en colère aussi, comme la nouvelle norme, le nouveau repère, ce sur quoi il faudrait régler tous les diapasons du monde.
Chaque nouvelle Lamborghini agit comme un bélier lancé vers les limites pour qu’il les heurte avec la plus grande des violences, qu’il les défonce, laissant aux hommes le soin de les reconstruire un peu plus loin, avant de les exploser de nouveau. Ces engins ont l’art de susciter des sentiments ambigus, mélanges de pire et de meilleur, de malaise et d’attirance. Le juste mot, en fait, ce serait fascination. Et ce n’est pas tout à fait pour rien que les racines de ce terme sont partagées avec ces autres mots, le fascisme et son symbole, le faisceau, les fibres tressées, dressées, raidies, prêtes pour les coups, la frappe, l’assaut, les corps spongieux gonflés à bloc parés pour l’emboutissage. Avec Lamborghini, on est d’emblée au-delà de l’étape des préliminaires, on ne donne pas trop dans les câlins et les phases d’approche.
Du coup, la découverte de Revuelto relève presque de la routine. les drogues dures fonctionnent comme ça : à chaque nouvelle prise, il faut une dose plus forte pour produire l’effet des fois précédentes. Du coup, plus, ce n’est pas forcément davantage, ni mieux. Et parce qu’une Lamborghini est une expérience extrême, l’équivalent automobile d’un plan sexe qui irait particulièrement loin dans la recherche d’une intensité vraiment – mais vraiment – profonde, parce que les créations de Sant’Agata partent, comme en croisade, en quête d’une jouissance totale dont on ne saurait trop dire quelles pourraient en être les unités de mesure (les watts ? le newton-mètre ? les degrés celsius ? l’hectopascal ? ou bien le litre… ), tout se passe, au moment où se lève le voile sur la nouvelle venue, comme si se rejouait une scène qui, à force de renouveler la mise en scène de l’extrême, et de la rejouer encore selon les mêmes principes, finit par avoir l’air d’une série dont les épisodes toujours plus outrés se succèderaient un peu indifféremment, s’achevant tous sur le classique « There’s more to come ! »
Dépasser l’entendement
Pourtant, ça n’empêche pas Revuelto de nous choper, comme d’hab’, par la nuque ; et de nous embarquer directement, fouet en main, là où ça se passe : le donjon des chiffres. Les lecteurs de ce blog le savent : on n’a pas trop tendance ici à copier coller les fiches techniques, puisque les fiches techniques, tout le monde les a déjà. Mais on peut quand même s’arrêter sur un chiffre, pour le méditer un peu : 1015. C’est de chevaux qu’on parle ici. Qu’est ce que ça nous fait, d’imaginer 1015 chevaux générés en commun par un V12 atmosphérique de 6,5L et trois moteurs électriques répartis entre les deux trains roulant ? C’est difficile à dire parce que le problème avec la toute puissance, c’est qu’on manque d’éléments de comparaison. Et quand on en a, ils sont eux-mêmes tellement au-delà de tout repère qu’on a l’impression de manier de pures abstractions qui n’ont pas tellement de réalité pour nous autres, humains.
La seule expérience mentale un peu équivalente consiste à avoir en tête la puissance de la bombe larguée par les USA sur Hiroshima : 13 kilotonnes. Soit l’équivalent de 13 0O0 tonnes de TNT. Et déjà, lors de son utilisation, tout le monde s’accordait à dire qu’une telle puissance, quand bien même elle avait été mise en oeuvre, dépassait les limites de ce que l’esprit humain peut se représenter : ce chiffre est une abstraction, comme le sont les 100 000 morts immédiats. Personne ne peut visualiser, mentalement, 100 000 corps humains. C’est une donnée purement théorique. Gunther Anders, un penseur allemand qui fut un temps le mari de Hannah Arendt, s’est intéressé, après guerre, à cette caractéristique de la technique humaine telle qu’elle s’est développée au 20e siècle : les puissances qu’elle génère dépassent littéralement l’entendement humain, tout en semblant parfaitement rationnelles, puisqu’elles sont mesurables. Ainsi, aussi curieux que ça puisse paraître, la technique humaine a atteint un seuil critique au-delà duquel l’être humain ne sait littéralement plus vraiment ce qu’il fait. Mais nous n’avons pas été jusqu’au bout de notre expérience. La bombe d’Hiroshima « pèse » 13 kilotonnes. Soit. Intégrons maintenant cette autre information : l’ogive américaine B53, théoriquement démantelée en 2010 – mais conservée dans les stocks – affiche une puissance de 9000 kilotonnes. C’est, proprement, impensable. Ne parlons même pas des 50 000 kilotonnes développés par la plus puissante bombe russe testée.
1015 chevaux, ça n’a donc en réalité aucun sens. C’est juste un chiffre posé là pour assommer l’esprit de celui qui le prend dans les neurones, jusqu’au jour où un concurrent annoncera proposer le double. On est dans la sphère des données quantitatives, de la force brute des mesures techniques, et ça ne dit pas grand chose de la qualité de ce qui est vécu quand on a dans le dos et presque sous les pieds une telle quantité de puissance. Une des questions importantes qu’on peut se poser est la suivante : jouit on de la déclencher ? Ou de l’idée d’en disposer ? Car il ne s’agit pas du même genre de plaisir. Le premier parle au corps, le second n’est qu’une idée de plaisir. L’un appartient au réel, l’autre est un fantasme.
Hybris
Les grecs avaient un mot pour désigner une telle forme de puissance : hybris. Nous traduisons ça par « démesure », « excès ». Mais ça rend mal l’impression que pouvait avoir un citoyen athénien quand se développait en lui le concept d’hybris. A strictement parler, il n’y a que des images qui pourraient rendre compte d’une telle notion. Des expériences susceptibles de palper de quoi il s’agit quand on parle d’hybris.
L’hybris, c’est Achille massacrant Hector au point de ne pas se contenter de mettre fin à ses jours : Achille tout son possible pour, même dans la mort il ne puisse pas connaître le repos, attachant son cadavre à son char pour le trainer face au sol, de long en large sous les yeux horrifiés des siens, parents, femme et enfants en observation sur les murailles de Troie, lui arrachant les yeux, la langue et les oreilles pour qu’il erre sans fin dans le royaume des morts, désorienté. Aux yeux de tous il resterait ce gros connard qui avait cru vaincre Achille. C’est hybris contre hybris : Hector se prend pour celui qu’il n’est pas, et Achille s’arroge une autorité qui n’est pas la sienne.
L’hybris, c’est David Banner faisant craquer ses cervicales tout en prononçant intérieurement ces derniers mots, « ça commence à bien faire » juste avant qu’en lui s’ouvrent grand les vannes de ses hormones irradiées aux rayons gamma, et que la Chose prenne les commandes de son corps, le docteur Banner laissant place à son alter ego un poil surdimensionné, son corps étant emporté par un phénomène d’inflation totalement hors contrôle que son âme devenue toute petite est totalement incapable de retenir, comme si dans un accès de rage le conducteur avait arraché la pédale de frein, le frein à main, et s’était ingénié à rendre inopérants absolument tous les systèmes de contrôle de cet organisme qui lui sert de corps, histoire de laisser parler la rage, pour de bon.
C’est Ryan Gosling, blouson argenté et scorpion brodé dans le dos, croisé dans un ascenseur, le temps de descendre au parking.
C’est le chimpanzé de Nope (Jordan Peele, 2022), qui soudain, sans prévenir, sans signaux avant coureurs, attaque et massacre le plateau de tournage sur lequel il joue, sans le savoir, le rôle de l’animal domestique d’une petite famille de sitcom, tuant des techniciens, défigurant une des actrices, lâchant la bride à ses instincts pour, brutalement, ne plus jouer le jeu du tout et ramener tout le monde à la réalité, à l’ordre naturel des choses, en gravant dans l’esprit de ceux qui survivront à cette scène, les images primales qui les suivront toute leur vie, quoi qu’ils fassent, où qu’ils aillent, quels que soient leurs efforts pour échapper à la noirceur qui, ce jour là, s’est abattu sur eux.
C’est la foudre divine concentrée dans une pédale, sous le pied droit.
C’est la fiche technique qui détaille les treize modes de conduite, dont l’un, exclusivement électrique, fait de la bête un caniche mû par son train avant, faisant de Revuelto, en mode Città, la toute première traction de l’histoire de Lamborghini. En marche arrière, ce sont aussi les roues antérieures qui déplacent l’engin (mais, après tout, une traction en marche arrière devient une propulsion, non ?).
L’hybris, c’est la disproportion entre une face avant presque sage et trop sobre, structurée autour de vastes figures géométriques qui réussissent l’absurde exploit d’être complexes tout en semblant simples, le regard trop inexpressif pour parvenir à compenser le délire de sculptures, de croisements de lignes et de surfaces qui construisent, strate après strate, la musculature postérieure de cet organisme hors normes.
C’est le double échappement au beau milieu de la figure – qui est en fait le cul du bestiau – comme deux naseaux géants qui placent l’engin, dans la nomenclature des espèces, quelque part entre le taureau et le mammifère marin.
C’est cette conception qui fait de Revuelto un pick-up ultra bas dont la benne serait intégralement occupée par la mécanique, architecture aberrante mais tellement excitante, mécanique même plus dissimulée sous quelque surface que ce soit, translucide ou opaque, offerte aux regards du premier venu, obscènement affirmée dans un monde où tout ce qui fonctionne avec des énergies fossiles est censé être effacé du paysage. Frontalement effrontée, absolument j’m’en foutiste envers tout ce dont on est censé prendre conscience ces temps ci, pas vraiment préoccupée par les préoccupations communes, résolument irresponsable, Revuelto traverse le paysage en gueulant en boucle le « Rien à foutre de rien » de Nekfeu.
L’hybris c’est la structure d’avion de chasse, nommée « monofuselage », alliance de tout ce que l’ingénierie sait faire de plus subtil en termes de matériaux simultanément invraisemblables de rigidité, et pourtant légers, parce qu’il faut quand même les digérer les plus de 1000 chevaux, au cas où un propriétaire dont les neurones auraient été totalement dévastés par la puissance démiurgique de cette artillerie aurait l’idée ou le réflexe bestial de la pousser jusqu’au plancher, cette pédale de droite, comme d’autres seraient capables de déclencher les armes nucléaires juste pour voir ce que ça fait, en envoyant le monde à la poubelle par la même occasion.
Parce que l’hybris ça consiste en gros à dire : on s’en fout. Pour le dire poliment.
L’hybris désigne toutes ces situations où un être ne reste pas à sa place, tous ces moments où on a envie de dire à quelqu’un, et parfois à soi-même « mais tu te prends pour qui exactement ? ». C’est Achille se prenant pour un Dieu, Patrocle se prenant pour Achille, Hector se prenant pour l’assassin d’Achille, tous emportés par la même ivresse des cimes, hors de tout contrôle, partis à l’Ouest. C’est, dans la théologie musulmane Iblis, ce djinn qui, alors que Dieu lui commande de s’agenouiller devant Adam, refuse net, se condamnant lui-même à la malédiction.
Gloria, in excessif déo
Il y a quelque chose de cet ordre dans Revuelto, une façon de ne pas en démordre, de ne pas lâcher l’affaire, de ne pas se plier aux circonstances, d’insister, quitte à en devenir lourdingue, d’enfoncer le clou parce que c’est ça ou disparaître, et qu’il vaut mieux couler en beauté que flotter sans grâce, exploser en plein vol que planer sagement au gré du vent. C’est Icare à qui on dit « Tu vois le soleil là-haut ? Ben pour des raisons quand même assez évidentes, il faut pas s’en approcher », et qui y va direct, sans passer par la case hésitation, transporté par la volonté d’aller pile poil là où il faut surtout pas mettre les ailes.
Tout, dans la morphologie de cet engin et dans sa définition technique, concourt à déclarer par avance que les règles ne seront pas respectées, que c’est la mécanique qui fait ici sa loi, qu’elle rend une justice dont elle est la seule et unique bénéficiaire, despote absolue d’un monde au sommet duquel elle est la seule à ne pas se mettre à genoux, à ne pas la jouer modeste, à ne pas céder un pouce de terrain à l’air du temps, et tant pis s’il est irrespirable.
Evidemment, ce genre de trajectoire finit mal. A jouer à chaque instant la surenchère on risque d’égarer un peu les regards. On ne sait plus s’il faut applaudir ou vomir, s’émerveiller encore un peu ou détourner le regard, dans un mélange de d’attirance, de gène et de condamnation morale. A terme, tous les être animés par l’hybris se perdent, soit parce qu’ils s’autodétruisent, soit parce que leur toute puissance finit par ennuyer tout le monde.
Les hypercars pourraient, à terme, devenir aussi embarrassantes que Captain Marvel : quand on confie les pleins pouvoirs à un être suprêmement puissant, on tue par avance tout récit possible. Dans Endgame, les scénaristes sont carrément obligés d’envoyer l’hyper-héroïne voir ailleurs si par hasard elle n’y serait pas, parce que sa simple présence empêche la construction de toute intrigue : elle est, d’emblée, la solution à tout problème. Le seul moyen pour Marvel d’écrire une histoire, c’est de l’en exclure pour, à la fin, quand tout est perdu, la faire intervenir in extremis, afin de sauver l’univers à elle toute seule. C’est le problème avec les Deus ex machina : on se demande un peu pourquoi ils ne sont pas intervenus dès le début. L’utilisation de la fée électricité comme une espèce de nouveau Turbo, un Tesseract qui transforme en pure puissance tout ce en quoi on l’intègre, génère un univers paradoxal dans lequel les êtres semblent ployer sous le poids de leur propre puissance, leur existence elle-même s’anéantissant au moindre de leur geste.
Revuelto et ses consœurs redonnent goût à des plaisirs beaucoup, beaucoup plus simples. Elle donnent envie de Simca 1000 rallye, d’un simple roadster pas bien puissant, mais léger et volubile, d’une aimable berline familiale dynamisée par un moulin un poil surdimensionné, mais abordable, et exploitable, une Octavia RS par exemple, de propositions qui ne vouent pas un culte exclusif à l’extrême, mais dont la conduite serait humainement possible ; des propositions mécaniques qui donnent le sourire en somme.
Triangle of sadness
Pour peu qu’on soit doté d’un sens permettant de capter ce genre d’ondes, on sent que Revuelto est ce genre de bagnole au volant de laquelle on est censé faire la gueule. Si certains ne perçoivent pas ça, qu’ils regardent la première partie de Triangle of sadness (Sans Filtre en VF, Ruben Östlund, 2022), tout ça y est très précisément décrit. C’est un peu la fin de l’histoire, l’aventure qui s’arrête là dans une série d’objets électromécaniques ultimes. Après eux, il sera encore possible d’aligner des nouveaux chiffres, mais on sera de plus en plus conscient d’être écrasé par ces données, d’être complètement dépassé par la déferlante des chiffres, plaqué au fond de l’eau, roulé dans le sable, foulé au pied par une technologie qui semble se contrefoutre totalement de ce que, nous autres humains, pourrions bien faire de ses produits. Si ce n’est, pour certains d’entre nous, rarissimes, les acheter.
Il y a peut-être, à force, une forme d’humiliation à admirer des objets conçus pour nous mépriser. Quelque chose qui porte atteinte à la dignité de l’humanité dans son ensemble. Ce n’est pas tout à fait un hasard si l’une de ceux qui parlent le mieux du paradoxe que produit la toute puissance soit Simone Weil, cette philosophe qu’on peut, clairement, classer très à gauche de l’échiquier politique, qui fut à ce point radicale dans son engagement qu’elle renonça à son poste de professeur, qu’elle jugeait indûment privilégié, pour épouser la condition ouvrière, allant rejoindre les lignes de montage chez Renault, puis Alsthom (ça s’écrivait ainsi, alors). Dans un livre qu’elle consacre au concept de force dans l’Iliade, elle écrit ceci :
« La force, c’est ce qui fait de quiconque lui est soumis une chose. Quand elle s’exerce jusqu’au bout, elle fait de l’homme une chose au sens le plus littéral, car elle en fait un cadavre. Il y avait quelqu’un, et, un instant plus tard, il n’y a personne. » (L’Iliade, ou le Poème de la force, 1933-1943)
Tel est l’effet que nous fait Revuelto. Comme la démesure fait d’Achille un être qui s’échappe à lui-même, de Ryan Gosling en configuration « Driver » une bête qu’il vaut mieux ne pas croiser au mauvais endroit, au mauvais moment, cette machine nous assomme de chiffres et de formes surlignant en boucle sa surpuissance. Pris de vertige, on ne sait plus quoi en penser, on aimerait bien résister à la fascination des chiffres mais ils nous enivrent suffisamment pour qu’on leur accorde encore un peu d’attention, histoire de se sentir encore plus petit devant leur gigantisme. Revuelto et ses semblables font penser à ce genre de profils, sur les applications de rencontre, qui mettent en avant des données chiffrées, comme un tour de poitrine hors normes ou la promesse d’un double décimètre, ou plus, dans le boxer. On sait bien qu’il y a une forme d’humiliation à tomber sous le charme de Lolo Ferrari ou de Jeff Stryker pour de seuls motifs quantitatifs mais certains jours, parce qu’on est bien torché ou parce qu’on a un coup de mou, on pourrait se laisser tenter. Revuelto est ce genre de bagnole qui profite de nos moments de faiblesse. Tous muscles bandés, cet engin fait de celui qui l’admire un regard vide qui contemple l’infini comme une poule méditant sans fin devant un couteau.
Et ma beauté intérieure, tu l’aimes ma beauté intérieure ?
Non
A vrai dire, si on n’a pas parlé de l’intérieur, c’est tout simplement parce qu’il n’y a pas grand chose à en dire, si ce n’est qu’il n’y a pas grand chose qui aille. L’adoption de l’écran vertical, sa disposition en surplomb suffisent à casser l’ambiance. La disparition des boutons aussi, et ce d’autant plus que s’il y a bien un genre d’engin sur lequel il devrait être hors de question de quitter la route des yeux pour chercher dans des menus où appuyer pour accéder à telle ou telle fonction, c’est bien une bagnole qui a la prétention d’accéder au statut d’avion de chasse. A moins, bien sûr, que personne ne songe vraiment utiliser ses capacités. On en revient en somme, toujours, au même problème.