Autant dire que
si vous n’êtes pas un fidèle admirateur
du groupe Chumbawamba,
ce titre ne vous parlera pas du tout.
Convaincu que l’automobile ne s’épanouit nulle part mieux que dans ses propres marges, une nouvelle catégorie apparaît, fondée pour une fois sur une expérience personnelle. Frais et heureux copropriétaire d’un fourgon aménagé (un Adria 640 SGX suprême, pour ceux qui aiment ce genre de précision), cet engin est une des raisons pour lesquelles, pendant des semaines, il n’y eut aucun article sur ce blog : on était au volant, ou au lit, ou sous la douche, ou bien en train de cuisiner bref, on était en train de faire tout ce qu’on est susceptible de faire faire à ses Playmobil quand, à Noël, on a découvert, sous le papier cadeau, la boite du camping car pas si miniature que ça, et qu’on ne cesse de déplacer les personnages dans ce volume aussi réduit qu’ingénieux pour leur faire vivre mille aventures, et leur inventer la vie qui va avec.
Parce que, finalement, le camping car, c’est peut-être le véhicule idéal pour se dire, au volant ou sous son store latéral « En avant les histoires ! »
Autant vous prévenir, il y a des milliers de sujets à développer autour de cette boite sur roues. D’abord parce que, mine de rien, ça a des roues et un moteur, et que du coup ça se conduit. On en parlera. Parce que ça a un peu de la gueule aussi. On en parlera. Parce qu’il y a autour de ce genre d’engin une communauté pas tout à fait piquée des hannetons, et on en parlera. On apportera des réponses à toutes ces questions que vous vous posiez sans avoir jamais osé les poser : pourrais-je me faire agresser sur une aire de services parce que j’ai inclus notre fourgon dans la catégorie des camping-cars ? Oui, ça se pourrait bien. Pourquoi ? On en parlera. Les camping-caristes sont-ils les amis de la nature en général, et des arbres en particulier ? On en parlera (et deux détails, dans la vue de dessus de notre modèle, constituent des éléments de réponse à cette question). Et comment on se douche dans un tel habitat et, d’ailleurs, est-ce qu’on se douche quand on part comme ça ? Et les chiottes, ça marche comment les chiottes ? Et comment on sait où on va dormir ce soir ? Et peut-on prendre du plaisir, à 23h30 à n’avoir décidément trouvé aucun endroit où se poser pour la nuit ? Et sous le capot, y a du monde ou pas ? Et les jantes, on peut les changer ? On va parler de tout ça !
Pour le moment, faisons un peu comme tous ceux qui, sur Instagram, taguent leurs photos #vanlife. Vous vous demandez, hein, comment ça peut être aussi bien rangé dans leur micro-maison, et si mignon aussi. Au risque de casser l’ambiance dès le premier article, en fait, on peut pas. Ces photos sont des fictions. Celles qui suivent le sont aussi un peu, et pourtant je les ai prises là où on s’est posé, le temps d’un week-end, parfois quelques jours. Oui oui, sans se brancher à quelque borne électrique que ce soit. Parce que, personne ne le dit mais, le camping-car est, lui aussi, un véhicule hybride. Mais ça aussi, on va en parler.
Et c’est peut-être ça, un camping-car et ce quel que soit son format, du Jogger Dacia à l’arrière duquel on dort comme on peut au poids-lourd grand comme un autobus à l’intérieur duquel on peut se déplacer en skateboard en passant par le classique camping-car agrémenté de sa capucine, l’intégral avec son couple de retraités assis tellement loin l’un de l’autre dans la cabine qu’ils doivent chacun monter le volume de leur appareillage auditif à fond pour entendre ce que l’autre dit, le profilé, le van qui possède le superpouvoir de passer sous les barres de limitation de hauteur pour se poser absolument partout (mais au prix, on s’en doute bien, de quelques menues concessions sur le terrain de l’hygiène, de l’intimité, et de la capacité à déployer son mètre quatre-vingt ailleurs qu’à l’extérieur du véhicule) et, enfin, le fourgon aménagé qui est un peu au monde du camping-car ce que le squat est à l’habitat, ou la ZAD à l’urbanisme : une puissante machine à susciter le désir de partir et d’aller voir ailleurs si, par hasard, on n’y serait pas.
Bref, ça a 140cv, une boite manuelle, quasiment aucune aide à la conduite si ce n’est un frein à main automatique pour les démarrages en côte, une aide à la descente sur terrain glissant et, hmmmm… voila tout, vous pouvez le commander avec un très beau combiné d’instrumentation sur porteur Fiat, mais vous le recevrez dans deux ans, et encore, rien ne le garantit tout à fait ou alors vous pouvez, comme nous, l’acheter d’occase à un propriétaire breton hyper soigneux sur le point de passer à un format plus gros. Car oui, ça peut être plus gros que ça un fourgon. Mais ça peut être plus petit, aussi. On parlera de tout ça aussi.
Et qu’on se rassure, on n’a pas perdu le goût des véritables bagnoles. D’ailleurs vous savez quoi ? Maintenant que je les regarde assis un peu plus haut, je réalise que certaines voitures ne sont vraiment, vraiment pas faites pour être contemplées sous cet angle. De ça aussi, on parlera.
Pour l’instant, place au rêve, puisque cet article est la vitrine de cette nouvelle catégorie. Autant vous dire que l’ambiance sera un poil moins onirique quand on parlera de cet intéressant exercice consistant à vidanger la cassette des WC chimiques. Si vos rêves les plus secrets sont peuplés de gants Mapa, ça devrait vous plaire. Mais chut ! Pour le moment, la nature, la solitude, l’univers pour soi tout seul. #Vanlife !
La photo du van dans le noir fait un peu « Rencontre du 3e type » (sachant que vous êtes déjà 2 :D) !
Ne manque plus que la tow bar avec la e-208 derrière (judicieusement laissée en D pour profiter de la regen du remorquage…) 😛
C’est vrai qu’on pourrait trainer la 208 derrière pour s’en servir de batterie de cellule ! Je me suis pas mal amusé avec les photographies nocturnes, je vais sans doute me calmer un peu sur ce genre 🙂