Black Beauty

In BMW, Constructeurs, M5
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Un peu au hasard, parce que je suis de temps en temps le travail de Philippe André, dont j’avais déjà chroniqué un clip vidéo il y a une dizaine d’années, je suis tombé sur ce très court métrage vieux d’à peine un an, mettant en scène la BMW M5 dans un désert hypothétique, lancée pied au plancher dans un mécanique et vibrant hommage à celles qui, frappées de l’hélices elles aussi, l’ont précédée sur le bitume. 

Si jusque là j’avais vu ce réalisateur œuvrer du côté de l’émotion, proposant une peinture du monde ultra urbain contemporain, sous les couleurs un peu brunies de la nostalgie, ici, il se confronte aux notions de puissance, de vitesse, tout en parvenant à leur donner une espèce de majesté, de prestige. Une par une, depuis la toute première, la fameuse, et jamais vraiment remplacée M1, les ancêtres saluent la nouvelle venue à son passage, chacune semblant patiemment attendre, dans les dunes, que leur progéniture fasse gronder la cavalerie sur le goudron. Toutes apparaissent comme des pur-sangs au sein d’un troupeau sauvage. Et la disparition de l’héritière laisse déjà place au prolongement de la lignée. Parce que c’est un même sang, de semblables hormones qui animent ces bolides, par-delà les distinctions de forme, de taille, de type même. Dans chacune, Motorsport insuffle quelque chose que les autres voitures, toutes marques confonfues, n’ont pas. 

Le choix musical est radical, on ne saurait faire un usage plus aride du violoncelle, et on ne saurait trop conseiller d’écouter en entier l’album de Deaf Center, groupe norvégien, Owl Splinter, dont est tiré ce titre : Animal sacrifice.

Tout fonctionne décidément pas mal, et la voiture est pile poil comme il faut :

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