L’Amie de mon AMI

In 19-19, Citroën, Concepts
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1919. 

Peut-être parce que le mot d’ordre du moment est « plus jamais ça », l’époque est propice aux innovations, aux inventions, à un déploiement technique dont on n’a pas encore compris que, justement, il n’est que la reprise de ce qui se faisait déjà « avant », et un nouvel élan propulse l’humanité industrialisée vers des rêves qu’on croit être nouveaux, alors que déjà Descartes les inscrivait dans son Discours de la méthode : devenir « comme maître et possesseur de la nature ». Obtenir de celle-ci la satisfaction de nos besoins, mais aussi une vie bonne, c’est à dire une vie en bonne santé, pas trop fatigante, une vie où on ne travaille plus tellement, parce que les machines vont prendre le relais, une vie confortable et agréable en somme. Peut-être, parce qu’on pense vraiment, naïvement, que la guerre dont on vient de sortir restera comme la der des ders, on ose. 

Alors c’est en 1919 qu’un type, passionné de technique, un ingénieur mais surtout un entrepreneur, un chef d’industrie comme on aime dire aujourd’hui pour donner un petit air martial aux « affaires », crée une entreprise qui portera, simplement, son nom : Citroën. Et il sort un modèle tout simple, tout disponible pour le public, la type A, qui lui permettra de roder un peu ses méthodes, et de lancer les bases d’un système global, qui va du recrutement de vrais génies de la mécanique, aptes à envisager la conception d’une automobile sous des angles encore jamais envisagés, la mise en place de processus industriels efficaces, mais aussi des campagnes publicitaires audacieuses. Le savait-il déjà ? La marque deviendrait une légende. 

Et une légende, c’est bien, et c’est pas si bien que ça. Parce qu’il y a forcément quelque chose qui relève un peu de l’imaginaire dans une légende. Et la marque connut bien des périodes durant lesquelles elle ne fut plus que l’ombre d’elle-même, le plus souvent parce qu’elle était, surtout, sous l’ombre d’une autre marque. Parce que Citroën passera longtemps de mains industrielles en mains industrielles, elle ne connut plus de direction capable de se lancer dans des projets commercialement périlleux. D’un côté, la marque est aujourd’hui moins passionnante. De l’autre, elle existe toujours. C’est là l’avantage qu’il y a à être un peu moins légendaire. 

Double bind

Mais voila, on n’a pas tous les jours 100 ans, et chez Citroën sans doute au moins autant qu’ailleurs, on sait qu’on ne peut pas tracer un trait sur le passé, parce que mine de rien, les amateurs de bagnoles du monde entier ont non seulement une sympathie pour la marque, ou du moins pour ce que celle-ci fut jadis; et sachant qu’elle existe toujours, s’exprime toujours, y compris et peut-être plus encore de la part de ceux qui n’en sont pas clients, une exigence folle vis à vis des chevrons, dont on exige en gros tout ce qui pourrait faire courir la marque à sa perte : de l’audace, du clivage, du délire, des propositions tellement audacieuses qu’on ne sait même plus si elles appartiennent encore au monde automobile, du rêve, de la modestie, du populaire, de l’élitisme, du service rendu aux « gens », des propositions quasi oniriques. Autant dire que chez Citroën, ça fait longtemps qu’on a sorti la schizophrénie de la sphère des pathologies. Ici, elle est de l’ordre de la vie quotidienne. 

Citroën est en fait la victime idéale de la stratégie de la double contrainte : on lui demande simultanément tout, et son contraire. Et puisque les chevrons avaient annoncé que, pour le centenaire de la marque seraient révélés deux concepts cars, tout le monde y allait de sa petite exigence personnelle : ça devait évidemment rappeler les grandes heures de l’histoire de Citroën, et donc, ça devait faire penser à la 2CV, et à la DS. Déjà, au comité des fêtes de l’entreprise, on commandait une palette de lexomil en lisant les forums d’amateurs chevronnés. Ça devait être tellement au dessus de la mêlée qu’on en serait à se demander s’il s’agit encore d’automobile, ou si on est plutôt du côté de l’électroménager, ou de la conquête spatiale, à moins qu’il s’agisse plutôt de croisière nautique, ou de caisson de relaxation. Ça devait être hyper technologique et simplissime, sobre et raffiné. Sinon, on serait EX TRÊ ME MENT déçu ! A ce stade, les dealers d’amphétamines avaient carrément parqué un drugs-truck en face des bureaux de conception, avec une ligne de chemin de fer dédiée pour l’approvisionnement. 

 

Des concepts majeurs

Et comme promis, le résultat est génial et complètement foiré tout à la fois. Contrat totalement rempli ! 

Et c’est ça qui est génial : le public se comporte envers Citroën exactement comme le premier pervers narcissique venu, et la marque fait très précisément ce qu’il faut faire dans cette situation : elle s’en fout complètement. En mode totalement punk, elle a proposé il y a quelque semaines un engin sans permis qui ne répond même pas à la définition classique d’une automobile. Eux-mêmes utilisent des expressions comme « solution de mobilité urbaine ». En apparence, c’est une trahison, et en fait, c’est un hommage : la 2CV était, elle aussi, un objet qui ne correspondait pas à l’idée que se faisaient les gens de l’automobile, et elle s’adressait à un public qui n’aurait pas acheté une voiture plus classique, pour des raisons avant tout économiques. L’AMI One, c’est exactement ça. 

Premier doigt d’honneur, en mode « ON FAIT C’QU’ON VEUT ! »

Et aujourd’hui même, nouvelle grosse baffe dans la tronche des fidèles : alors que tout le monde se dit « Ah ! Le centenaire va être enfin l’occasion pour Citroën de nous proposer autre chose qu’un SUV, ils nous sortent, avec la 19_19 une voiture dont les jantes sont tellement grandes que la garde au sol se trouve propulsée au-delà de ce que le plus surélevé des SUV ose proposer. 

Deux doigts d’honneur d’un coup ? Eh ben, on a le sens de la fête chez Citroën ! Pendant ce temps là, dans le drugs-truck, on commence à se dire qu’on devrait se réapprovisionner en poppers (et si cet intermède vous parle, furetez donc dans la catégorie « cruising areas » de ce blog les gars, je n’en dis pas plus, et je ferme cette parenthèse). 

Là, les gens ne savent plus quoi penser. La marque se serait-elle reconvertie dans le foutage de gueule ? On a notre idée là-dessus. En fait, Citroën, ça a toujours été du foutage de gueule. N’y voyez aucune critique. Le foutage de gueule est une qualité, et là où nous en sommes de l’histoire de l’humanité, il est même probable que ce soit une nécessité. Parce que, justement, il s’agit de ne pas se moquer des gens, de les prendre au sérieux et de parier sur leur aptitude à comprendre ce qu’on leur propose. 

Ainsi, l’AMI One développe très précisément le code génétique de la 2CV, adapté à l’environnement actuel. On l’a déjà démontré, je n’y reviens plus, fallait pas sécher les cours !

Comme tu as de grandes roues

La 19_19, c’est autre chose. Il s’agit, vraiment, de proposer quelque chose de nouveau. Bon mais voila, ça, tout le monde le fait déjà. Du coup, de façon assez fine, Citroën propose du jamais vu (les fameuses jantes de 30 pouces qui, telles une Daenerys Targarien, exigeraient qu’on ploie le genou devant elles, pour montrer que quand on est accroupi devant la roue, eh ben la roue elle est plus grande que soi – vous rigolez, mais regardez les photos de la presse, la plupart des mecs font ça, probablement parce qu’un type de la comm’ de Citroën leur a glissé l’idée, sur un pari avec un gars de la compta, et là, je peux vous dire que le gars de la comm’, il se fait un bon petit resto avec les gains du pari !), et des choses qui semblent nouvelles, mais qui sont en fait déjà présentes dans les modèles actuels. La vraie nouveauté, c’est parfois de rompre avec le principe même de nouveauté. 

Alors, les jantes, effectivement, c’est du jamais vu. C’est bien simple, elle sont tellement grandes que sur le coup je me suis dit qu’elles devaient être mues par une centrale hydraulique, comme les engins de chantier ou les manèges de la Foire du Trône. J’ai aussi cru qu’elles embarquaient au sein de leur diamètre gigantesque les moteurs électriques qui leur permettaient de se mettre en rotation. Je me suis même demandé si, quand on accélère à fond et que la voiture se trouve dans le sens de rotation de la planète, la Terre ralentit pendant un instant. Si jamais vous êtes du genre à tomber dans la première théorie du complot venue, je le précise, au cas où : à toutes les hypothèses citées ci-dessus, la réponse est « non ». 

Par contre, là aussi il y a un détail assez savoureux avec ces roues. Elles sont sans doute la partie la plus chargée en technologie de ce concept, à tel point qu’il a fallu créer un nouveau genre de pneus rien que pour elles. Et là, à cette annonce, tout le monde se fait le même schéma mental : Centenaire de Citroën + roues révolutionnaires et pneus avant-gardistes = Michelin, puisque le manufacturier de pneus fut un temps l’actionnaire principal de Citroën ! Et allez !!!! Nouveau doigt d’honneur, augmentation du chiffre d’affaire de la petite entreprise qui s’est créée en face des locaux Citroën, puisque c’est Goodyear qui s’est chargé de la recherche et du développement de ces enveloppes vraiment nouvelles, puisqu’elles sont en même temps étroites et larges, une partie centrale en éponge étant capable de varier en densité et en dureté pour s’adapter à tous les états de la route, bref, quelque chose de vraiment pensé, exactement comme une Citroën est censée le faire, sauf qu’elle le fait là où on n’a pas l’habitude qu’elle le fasse (mais Citroën fait tout le temps ça). 

Ancient is the new.. new

A vrai dire, si on met de côté la forme, qui vaudra la peine qu’on y revienne quelques paragraphes plus loin, il n’y a guère que les roues qui soient vraiment une nouveauté. Parce qu’à l’intérieur, ce qui a l’air nouveau, en fait, ne l’est pas. Et c’est très bien comme ça. D’abord parce que l’habitacle fait plus avec moins. Et là, la 19_19 fait un choix radical : pas d’écran. Du coup, l’attention est réorientée vers les surfaces vitrées. Et ça tombe bien, parce que des surfaces vitrées, la 19_19 n’en manque pas (les plus attentifs d’entre vous l’auront remarqué, j’ai quasiment copié-collé cette phrase depuis l’article précédent) : sur les côtés, devant, derrière, en haut, en bas, jusqu’à faire un clin d’oeil à ce bon vieux camion Citroën qui, comme un hélicoptère, avait un vitrage au niveau des pieds qui permettait de voir là où d’habitude il y a un méchant angle mort. Là, on peut pour ainsi dire voir à travers la calandre. Et c’est bien plus fascinant qu’un écran. Donc, dans la 19_19, on ne touche pas, on parle. Un système très intelligent est censé comprendre ce qu’on lui dit, et même devancer nos désirs. C’est le moment où on s’inquiète un peu, puisque, en gros, cette intelligence artificielle serait donc capable de faire ce que les humains entre eux ne réussissent jamais. Ayons néanmoins confiance, et faisons-nous à cette idée que nous parlerons prochainement à notre voiture, et qu’elle nous parlera (sera-t-elle bavarde ? Coupera-t-elle la parole ? Nous ennuiera-t-elle  horriblement ? Pourra-t-on lui donner la voix de Cyril Hanouna ?… Autant de questions qui nous viennent à l’esprit en se plaçant dans cette perspective). On se doute bien que la prochaine C5 (parce que… Citroën, il y aura bien une prochaine C5 n’est ce pas ?) sera un peu moins radicale, mais parions aussi que l’intérieur de la 19_19 est un manifeste de l’esprit dans lequel la marque veut concevoir ses intérieurs, et qu’on devrait trouver dans les prochains modèles des habitacles chaleureux, et un peu moins manifestement connectés que ce qu’on trouve chez la concurrence. 

Le truc que je trouve malin dans cet intérieur, c’est la fameuse « méridienne ». On sait au moins à quoi auront servi ces pénibles émissions de décoration d’intérieur à la télévision : tout le monde sait maintenant ce qu’est une « méridienne ». Et donc, assez intelligemment, Citroën a distingué, nettement, les deux sièges avant de la 19_19. Pour le conducteur, un siège à l’apparence très étonnante, mais qui semble remplir les fonctions classiques d’un siège auto, et côté passager, donc la « méridienne » (dans l’idéal, il faudrait lire ce mot lentement. Imaginez le prononcé par Arielle Dombasle, ça devrait produire son petit effet langoureux). En apparence, c’est totalement nouveau. Et pourtant, chez Citroën, c’est de l’ordre de l’équipement populaire : on le trouve à l’avant droit du C4 spacetourer (ne dîtes plus « Picasso » malheureux, sinon vous allez ruiner Citroën en droits d’auteur, la famille Picasso s’étend trouvée insuffisamment riche, et ayant notablement augmenté la valeur marchande de ce nom qui leur est si précieux). Mes parents ont un C4 Picasso (puisqu’ils l’ont acheté avant l’inflation de ce nom), et ma mère voyage donc les jambes confortablement installées sur cette assise amplifiée, comme à l’arrière d’une limousine. Bref, elle ne le sait pas, mais elle parcourt le pays langoureusement installée sur une « méridienne ». Quand Citroën nous dit que le concept est « inspired by you », ils ne mentent pas. 

A l’arrière, banquette confortable. Le C4 Cactus a déjà fait le coup à l’avant. Et on précise un truc : le sofa arrière de la 19-19 n’a pas l’air d’être très rabattable en mode 1/3-2/3. Par contre, il me semble que son système de fils tendus a déjà été proposé, il y a bien longtemps, sur des 2CV. Quant aux vitres, elles semblent ne pouvoir s’ouvrir ni à l’arrière, ni à l’avant. Ah… Citroën sait comment fâcher son public…

A propos de vitres, il y a là aussi quelque chose d’intéressant : à la façon de certains concepts Opel de ces dernières années, les vitrages latéraux sont littéralement noyés dans la carrosserie, c’est à dire qu’ils n’apparaissent pas comme du vitrage. On a un doute sur le fait qu’on industrialise un jour ce dispositif, mais ici, particulièrement pour la façon dont les surfaces bleues dessinent l’arrière de la voiture, l’effet est saisissant, puisqu’il reprend le principe de la coupe franche déjà connu chez Peugeot, mais en le poussant, carrément, beaucoup plus loin, suscitant même un petit effet à la façon de l’Audi R8 dans cette manière de couper le volume en deux, et de provoquer un déséquilibre visuel entre l’avant et l’arrière. Et c’est, tout simplement, très réussi. 

Plus qu’un dessin radical, un dessin initial

J’ai gardé l’allure générale pour la fin. Mais en fait, une fois qu’on a dit qu’il y a quatre énormes roues, on a presque tout dit. Parce que le style est entièrement fondé sur ce point de départ. Et il y a un vrai plaisir à imaginer les premières lignes du dessin de cette voiture, sous la forme de deux grands cercles au sein desquels viendrait s’insérer, presque comme un détail, une carrosserie. En fait, tous les dessins de voiture commencent comme ça. Et ensuite, le designer se calme, revient à des proportions plus réalistes, les roues perdent de leur présence. Ici, on a l’impression d’avoir le premier jet. Et cette impression est renforcée par les détails très graphiques des feux et des phares : les lignes lumineuses ne sont pas encastrées dans la carrosserie, elles surlignent littéralement les volumes, créant leur propre dessin autour de la voiture. Et c’est ce qui permet sans doute, « en vrai » (et je glisse ça comme un détail, mais comme je suis « amateur », évidemment que je ne reçois aucune invitation à venir voir ce genre d’engin le jour où il est révélé aux professionnels, et je dis ça comme ça, hein, mais si ça ne tombe pas sur mes heures de cours, je ne refuserais pas forcément l’invitation hein, fin de cette nouvelle parenthèse…), de pouvoir regarder cette voiture pendant des heures sans avoir l’impression d’en avoir fait le tour. Ce qui est intéressant, c’est de voir qu’il y a là un emprunt au design des véhicules électriques de BMW, tout particulièrement dans la façon dont, sur la i8 sont dessinés les volumes de l’arrière, jouant énormément sur le plein et le vide, sur le convexe et le concave, et n’hésitant pas à détacher physiquement des éléments de la voiture de sa propre masse. Citroën avait déjà fait un peu ça sur l’AMI One, mais le principe est, ici, poussé beaucoup plus loin, et on espère que c’est une caractéristique qui se retrouvera sur les prochaines Citroën, parce qu’elle est sobre et spectaculaire à la fois, et c’est une des définitions possibles de la beauté. 

En fait, ce qui est aussi source de plaisir dans ce design, c’est qu’il exploite pleinement l’architecture nouvelle que permet la propulsion électrique; du coup, exit le capot avant, et même le compartiment avant tout entier, et finie la problématique de la calandre. La 19_19 enlève l’avant, et ça ressemble à une évidence semblable à celle qui a conduit à la sobriété de son intérieur. Alors, bien sûr, ça donne une silhouette qui n’a finalement rien à voir avec un quelconque modèle iconique de l’histoire de la marque. Mais en fait, c’est le véritable hommage aux maîtres : comme eux-mêmes ne copiaient personne, on ne peut les respecter qu’en évitant soigneusement de les copier à son tour. Même les clignotants perchés en haut de la lunette arrière manquent à l’appel. Mais en échange, on a quelque chose bien mieux : les lidars, et tous les capteurs nécessaires à la conduite autonome sont perchés sur le toit, en arrière. Ça ne peut être qu’un clin d’oeil, et c’est tout simplement parfait. Il n’y a aucune raison de cacher ces dispositifs, et ils sont sans doute idéalement placés ainsi, bien en vue, tels des ailerons de requin dressés dans le vent, guidant la voiture. Dans un habitacle qui invite à se concentrer sur les impressions diffuses de rapport entre l’intérieur et l’extérieur, rouler en sachant qu’au-dessus des têtes trônent ces vigies qui veillent au grain, c’est une sensation évidemment agréable et rassurante, mélange de nautisme et d’aviation, signe de contrôle et de fluidité. 

Et sous ces tours de garde, un vrai hommage au dessin passé des Citroën, quelque chose que de très rares autres marques auront repris, tant ce détail est comme une signature : la lunette à courbure inversée, qu’on ne trouve aujourd’hui sur aucun modèle vendu, depuis la fin de la C5, mais dont Citroën nous dit, ici, qu’il fait toujours partie du vocabulaire de la marque, ce qui nous réconforte. 

Vers le bicentenaire, et au-delà

On pourrait, en fait, écrire des pages à propos de ce concept. Et tout en n’étant pas ce à quoi on s’attend, il va sans doute laisser des traces dans la façon dont on va, dans les années qui viennent, imaginer les Citroën futures. On va sans doute pester quand on ne retrouvera pas ce qu’on a aimé sur ce modèle. On sait donc à l’avance qu’on perpétuera, avec cette marque, cet étrange rapport de « Je t’aime, moi non plus », qu’on continuera aussi à s’inquiéter de ce que les chevrons auront à proposer, y compris si on n’imagine pas une seconde être client un jour. Car de toutes les marques, c’est sans doute une de celles qui réussit ce tour de magie : incarner un rêve automobile qui a ceci de particulier : il est toujours à deux doigts d’être accessible.

En tout automobiliste sommeille, en fait, un chevronné.


La traditionnelle galerie, bien fournie, on remercie Citroën (mais je me les suis quand même enregistrées à la main tout seul comme un grand, je dis ça, je dis rien…)

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