Zebra 3

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En temps normal, j’aurais introduit ce qui va suivre par un bon gros développement. J’aurais pu vous dire que le réalisateur de ce qui suit, vous le connaissez déjà, de vue, de loin, sans savoir qu’il est l’auteur des images que vous avez, forcément, déjà croisées.

Si je vous dis une Mokka verte, avec une Monza mauve. Vous situez le spot The World has reset pour Opel ? Et si je vous dis l’Alpine actuelle, telle qu’elle fut révélée dans un spot célébrant sa genèse, de l’inspiratrice initiale au modèle actuellement en concession ? Ce qui suit est réalisé par le même metteur en images, le même scénographe du mouvement, James F Coton, qui va avoir droit à sa propre catégorie aujourd’hui même, parce qu’on sait à l’avance qu’on reparlera de lui.

Il a toutes les qualités pour ça. Il sait regarder les bagnoles qu’on lui confie, il a le sens du rythme, il a un talent pour raconter quelque chose sans pour autant faire du récit linéaire. Disons plutôt qu’il met en place un univers, à l’intérieur duquel ses images nous invitent, comme si on faisait une plongée express dans un pays aux mœurs pas tout à fait habituelles, et qu’on s’y sentait pourtant immédiatement chez soi.

Ce qui suit n’est pas publicitaire. Du moins pas au sens habituel. James F Coton a un projet. Du moins il en avait un il y a trois ans. Un projet de film, manifestement, qui tourne autour d’une poignée de bagnoles. Pas exactement du genre qu’on pourrait trouver en concession, ni maintenant, ni il y a des décennies. Et pourtant, des véhicules que tout le monde connaît. D’une certaine façon, on est tous monté dedans une paire de fois. On y a même connu de bonnes vieilles courses poursuite, des cascades, on a rêvé pouvoir bavarder avec l’une d’entre elles. Le récit mis en chantier par ce réalisateur donne envie qu’il soit réalisé un jour, parce que les éléments qu’il verse au dossier de son propre projet sont plus qu’éloquents. Ils mettent en branle tout ce que la bouche a de glandes salivaires. Préparez du sopalin, il faudra nettoyer le clavier si vous regardez l’écran de trop près.

Je dis souvent que la beauté a quelque chose à voir avec l’inespéré. A un moment, au détour de cette bande-annonce pour un film qui n’existe pas, ou pas encore, j’ai cru voir surgir de l’ombre la signature lumineuse du GMC de Colt Seavers, le pick-up de L’Homme qui tombe à pic. Fausse impression, c’était une autre icône qui plantait ses roof-lights dans mon regard. Mais peu importe, parce que James F Coton réserve une surprise, à laquelle on ne peut s’attendre, et son micro-métrage préparatoire s’achève sur une véritable apparition, qui déclenche immédiatement une grosse vague de désir qui traverse l’océan de neurones comme un champ de conscience dont on augmenterait subitement la fréquence, en poussant tous les potentiomètres dans le rouge, avant de nous lâcher dans le vide, souffrant d’un syndrome de manque jusqu’à aujourd’hui absolument insatisfait.

Dis, James F Coton, tu nous la racontes, cette histoire ?

Bon, ben finalement, vous avez eu droit à une longue intro.

Voici la chose. Mettez moi cette vidéo en plein écran bordel.

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