Viens donc faire un tour

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Mise à jour de l’article mis en ligne il y a quelques jours, avec, simplement, quelques nouvelles photos, toujours en aussi gros plans. Je parie que les visiteurs connaissent ces voitures en entier, et pour des photos montrant ces engins dans leur globalité, je vous renvoie, entre autres, vers les articles publiés par Le Nouvel Automobiliste, qui a publié trois articles sur ce Tour Auto 2019, l’un sur l’exposition au Grand Palais, un autre sur les épreuves du circuit Bugatti au Mans, et un dernier sur l’arrivée à Deauville. De quoi voir, en action, ces mécaniques que j’ai pris plaisir à saisir, ensommeillées. 

Et si vous voulez voir à peu près la même chose sous un autre format, abonnez-vous simplement à ce compte Instagram, que je viens d’ouvrir exprès : 

https://www.instagram.com/conduite_interieure/


Profitez-en, ce n »est pas tous les jours que vous allez me voir faire la promotion de la famille de Rotschild. Mais bon, on a ses moments de faiblesse, et l’appel des courbes et ajustages approximatifs des années 50 à 70 m’a fait oublier tout principe politique; j’étais donc au Grand Palais, hier matin, pour passer ce genre de demi-journée dont on se dit en en sortant que, mince, on a sauté le déjeuner et qu’il est plutôt l’heure du goûter. Aujourd’hui même, les bagnoles qui y étaient exposées vont se lancer pour 5 étapes à travers la France, un trajet qui les amènera, dans un trajet global qui sent bon son déterminisme social, samedi, à Deauville. A leur tête, un ouvreur de haut rang, puisque l’une des deux BMW M5 qui ouvrent le parcours est pilotée par Ari Vatanen, qui se trouvait hier qu Grand Palais, et se prêtait sympathiquement au petit jeu des selfistes. 

Près de 250 automobiles étaient présentes, pour leurs vérifications technique, pour la pose de leurs autocollants officiels, mais aussi pour être admirées par tous ceux qui avaient en mains le programme officiel de ce Tour Auto 2019, qu’on pouvait heureusement acheter sur place. Cette édition est consacrée au modèles qui ont participé au Tour auto entre 1951 et 1973. Autant dire que, d’une part, il y a du beau monde, et d’autre part, il y a aussi une grande disparité de styles, de genres automobiles, et de performances. Parions qu’il n’y a pas de commune mesure entre la vitesse de pointe de la N’1, la Traction avant pilotée par François Allain et Nicolas Guenneteau, et les accélarations des quelques De Tomaso Pantera groupe N qui participent cette année à la course. Grosse variété de budgets aussi, puisqu’on croise aussi bien la 104 préparée par L’Aventure Peugeot et Machine Revival, pilotée par Gregory Galiffi et Richard Orlinski, et les Ford GT alignées sur la même grille de départ. 

Evidemment, ils ne sont pas exactement n’importe qui, ceux qui participent à ce genre d’événement. Mais si on croise des concurrents dont il est manifeste qu’ils ont avant tout « les moyens », on comprend aussi vite qu’il y a des passionnés qui ont dû patienter des années, pour rassembler pièce à pièces les morceaux de leur automobile, qu’il y a derrière certains engins des milliers d’heures de boulot, d’attention aux détails, envers la mécanique évidemment, mais aussi pour l’allure de ces bagnoles. 

Et de l’allure, elles en ont. Bienvenue au royaume des projecteurs additionnels, des longue-portée, des capots noir-mat, des jantes hypertrophiées, des prises d’air ouvertes là où elles le peuvent, de l’allègement opéré en virant tout ce qui n’est pas absolument nécessaire comme, les pare-chocs, les calandres, tout le mobilier intérieur. Ici règne l’efficacité, et si on accepte de rouler dans un environnement constitué de tôle mise à nu et de plastiques durs, en revanche on ne transigera pas sur des manomètres précis, un volant qui tombe bien en main, et un siège au maintien irréprochable. Tout ça a roulé, tout ça a déjà couru. Les moteurs ont des kilomètres dans les bielles, ils suintent un peu par ci par là; les panneaux de carrosserie sont alignés dans la mesure du possible, portières et capots se ferment en les aidant un peu, et franchement, on s’en fout. Tout ça a un charme fou, y compris quand c’est très simple, à l’image de la splendide 204 coupé pilotée par Gilles Vidal et Mathieu Sentis, aux proportions parfaites, au regard simple, mais franc. 

Deux marques sponsorisaient ce rassemblement de modèles mythiques. BMW, procure au Tour toutes les voitures de l’encadrement, ce qui donnait l’occasion de voir quelques jolis modèles actuels à l’extérieur du Grand Palais. A l’intérieur étaient présentées les nouvelles série 8 cabriolet et Z4. Et, comment dire… les nouveaux modèles avaient fort à faire, côté concurrence, posés ainsi à côté de la M1 et du cabriolet 507 de 1958. L’autre marque à présenter des modèles actuels était Ferrari. Ainsi, la F8 Tributo était sous bonne garde, au milieu des modèles de compétition qui participent au Tour Auto. C’était l’occasion de la découvrir « en vrai », et même si sa présence était évidemment un peu anachronique, c’était aussi l’occasion, tout simplement, de l’admirer.

On gardera en mémoire aussi l’incroyable collection de 911, partageant toutes cet air de famille qui ne se démode pas, mais chacune développant ses propres spécificités. On aura pu remarquer aussi que c’est décidément la voiture de sport par excellence, tant ceux qui en sont propriétaires sont peu précautionneux. Partout ailleurs, on prenait grand soin des carrosserie, faisant très attention au moment de coller les stickers de la compétition; au contraire, du côté de chez Porsche, les ailerons servaient carrément de débarras ou de table de pique nique, à tel point qu’il était difficile de faire une photo de 911 sans avoir, dans le cadre, tout un tas d’objets qui, en théorie, n’avaient rien à faire là. Et là aussi, une telle aisance dans le rapport à l’automobile fait plaisir à voir. Ce n’est pas qu’il faille abîmer exprès une voiture, mais c’est une machine qui réclame à être utilisée, qui fait partie du mouvement de la vie et qui, comme un être humain, peut rayer un peu la carrosserie sans que ce soit un drame. 

Ce genre d’endroit est devenu, au fil du temps, une annexe du salon de la photo. On y croise du matériel de pointe que, pour ma part, je ne possède pas. On a donc fait de son mieux, avec les moyens du bord (un vieux panasonic dont la batterie a rendu l’âme en cours de matinée, un bon vieux smartphone, et une partie de la nuit passée à affiner tout ça sur snapseed). 

Voici donc quelques images tirées du Grand Palais, hier, sous une belle lumière, et au milieu d’une sorte de rêve : 

2 Comments

    • Merci !

      Va falloir s’organiser une visite commune un de ces quatre…

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