Outsider

In C4 2020
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Déjouer les pronostics

On gagne parfois à laisser craindre le pire : on ne peut, ensuite, que rassurer.

Et le pire, Citroën en avait un peu le parfum alors qu’approchait la révélation de la C4 promise pour une année 2020 qui semblait décidée à pourrir tout ce qu’elle toucherait. On en était à se dire que, finalement, si elle pouvait rester bâchée, tout compte fait, on ne se porterait sans doute pas plus mal, et elle non plus. Mais voila, Citroën grillant Opel qui n’en finit plus de ne pas dévoiler son Mokka, balance une photo en teasing le 15 juin, et dès le lendemain, lâche la totalité du reste de la voiture.

Une petite gifle tout d’abord, en mode « Alors, vous pensiez qu’on allait rentrer dans le rang et sortir un revival de la ZX ? », dévoilant juste un bloc optique arrière tellement dé-structuré qu’on aurait du mal à deviner dans quel sens il se regarde, et quelles sont les obscures lois de la perspective qui en ont dicté les volumes. Juste assez énigmatique pour qu’on se dise « Mais si les feux arrières ressemblent à ça, comment la théorie selon laquelle l’ensemble de la voiture serait mièvre peut-elle encore tenir debout ? Ou bien, ce serait une automobile totalement schizophrène, qui aurait placé toute son excentricité dans ses optiques, placées là comme des curiosités au milieu d’un océan de platitude ?

Ça ne tenait pas debout, mais du coup, on échafaudait encore plus de théories que lorsqu’on en savait beaucoup moins.

Et aujourd’hui, la fin des doutes. Et la fin des craintes, aussi. Parce qu’une fois de plus, Citroën déjoue bon nombre des a priori qu’on pouvait avoir sur la nouvelle venue. Et on commence à connaître la chanson : d’abord on se ronge les ongles d’inquiétude, et du coup le modèle dévoilé agit sur nous comme une immense source de réconfort. Du coup, on a immédiatement de la sympathie pour la nouvelle venue. On le sait, mais ça marche encore.

Elle devait être frêle

Et on découvre un engin carrément musculeux. La façon dont capot ailes et flancs sont sculptés donne même à la voiture une allure plus puissante que ce que ses motorisations proposeront. Et ce qui est assez étonnant, c’est que cette impression est présente, alors même qu’elle ne recourt pas à des appendices ou attributs issus d’une soi-disant compétition. Il n’y a rien d’agressif dans ce dessin, mais tout simplement, la C4 new-gen est présente. Elle a l’air posée sur le sol, on perçoit la matière qui la compose, on suppose même une forme de densité en elle. Et cet effet n’est pas pour déplaire, parce qu’on l’a déjà connu, chez Citroën, et il date de cet autre moment où la marque avait déjoué tous les pronostics, en présentant la seconde génération de C5. Tout le monde s’attendait alors à une proposition aussi barbapapesque que celle qu’elle devait remplacer, et là, surprise, Citroën sortait une berline qui avait, mais vraiment, de la gueule. Une vraie bagnole.

Cette impression, on la retrouve un peu ici.

Elle devait être disproportionnée

« Trop haute et trop longue pour sa largeur » annonçait-on. Disproportionnée, elle l’est en effet, mais pas du tout pour les raisons qu’on craignait. Et encore moins pour de mauvaises raisons. Elle présente en effet un profil singulier, qui est caractérisé par une hyper présence du compartiment moteur. C’est assez paradoxal, parce qu’a priori, c’est une voiture dont on s’attendait à ce qu’elle évoque une qualité de vie douce et presque sensuelle, une espèce d’atmosphère suave et zen, qui s’associerait bien avec une allure assez modeste, dénuée de toute forme d’expression des notions de puissance ou de performance. Une voiture très « monde d’après ». Entre l’essentialité et le low-cost. Et pourtant, les dessinateurs se sont ingéniés à produire un effet visuel qui donne à la mécanique plus de place qu’elle n’en occupe vraiment. Ainsi, les volumes sculptés sur les portes avant prolongent ceux du compartiment moteur, étirant celui-ci visuellement vers l’arrière de la voiture en général, et en particulier en arrière du train avant. Et comme la découpe de portière, elle, se trouve très en avant de la voiture, au point de tutoyer le passage de roue, ce relief imprimé dans le flanc est vraiment efficace, et permet de disproportionner complètement l’avant de la voiture, donnant à l’ensemble un effet de puissance vraiment prononcé, faisant apparaître une « cote de prestige » totalement artificielle, mais visuellement très plaisante.

Evidemment, du point de vue du design, on peut se dire que c’est presque un contre-sens, et ce d’autant plus que la voiture est proposée, aussi, en version électrique. Ce dessin est dès lors une sorte de faux-semblant, qui simule la présence de quelque chose qui, en fait, n’est pas là. Pour autant, c’est aussi une façon de contrer le reproche qu’on aurait pu faire à Citroën, de ne pas prendre suffisamment en considération le marché, et les goûts de la clientèle. Le fait que le design soit, parfois, un mensonge est un principe généralisé aujourd’hui. Toutes les dénominations en something-Line signifient « mensonge » et « tromperie ». Après tout, mieux vaut peut-être avoir une voiture entière dessinée pour « faire impression », plutôt qu’un simple sigle qui, avec deux trois traits de chrome, fait croire qu’il y a sous le capot plus de chevaux qu’il n’en contient vraiment.

Celle qu’on ne voit pas venir

Et peut-être est-ce cela, une Citroën finalement : une voiture qui n’est jamais tout à fait celle qu’on attendait, comme une heureuse surprise, quelque chose qui se situerait entre l’inattendu et l’inespéré. On comprend mieux, d’ailleurs, pourquoi la marque chevronnée prend soin de préparer un peu le public à l’avance : ainsi, il est un peu plus mûr pour accueillir certains aspects, qui pourraient sinon être un peu trop clivants. Et ici, si la face avant joue une partition désormais bien connue chez Citroën, avec la tripartition des optiques à l’avant, c’est à l’arrière que l’inattendu débarque, sous la forme d’un ensemble constitué par des optiques et un déflecteur plutôt spectaculaire, qui ajoute de façon vraiment inattendue une note technoïde presque goldorakesque à la voiture. Soudain, ça ne rigole plus. On ne peut presque plus parler de dessin, on est plutôt en face de genre de mélange de surfaces que seuls les logiciels contemporains peuvent produire. Et il doit y avoir un peu de ça dans la démarche de Citroën : donner du contenu à ceux qui aiment qu’une voiture soit constituée, un peu à l’ancienne, de muscles qu’on pourrait presque caresser – et on pourrait caresser cette C4, glisser les doigts dans les creux de ses flancs, suivre les reliefs de son capot… – mais offrir aussi quelque chose à ceux qui cherchent une allure plus contemporaine, jouant davantage sur les effets de déstructuration, comme le design japonais le fait de plus en plus souvent. Et en regardant cette C4, on a une petite pensée pour le C-HR de Toyota, ou pour la Civic de Honda, des voitures aux partis pris esthétiques très affirmés, qu’on a du mal, tout d’abord, à appréhender esthétiquement. Mais si ces modèles japonais peuvent sembler un peu froids, purement techniques, il faut reconnaître à cette C4 ceci : au risque de passer pour légèrement incohérente, elle parvient à donner une forme de chaleur à un dessin par ailleurs très marqué par l’évocation de la technique. Et si l’avant puissant met en avant le rôle très protecteur de la voiture, avec un petit côté « fidèle partenaire », cet arrière spectaculaire a aussi pour rôle de signifier le contenu technologique de la voiture, qui refuse manifestement de se présenter comme une aimable chose qui voudrait le bien de ses passagers et la paix dans le monde. Non, la C4 n’est pas un personnage de dessin animé destiné à faire sourire les enfants. Elle est aussi un objet technique qui n’a aune intention de cacher sa véritable nature. Mais ces formes, en réalité, les concepts précédents nous y avaient préparés. En particulier, la forme si étrange des optiques arrière, presque déconnectées du reste du dessin de la voiture, les prototypes AMI et 1919 l’avaient déjà installée, habituant notre regard à cette proposition, et faisant en sorte qu’on ne soit pas trop profondément surpris en la découvrant.

Prendre de la hauteur

C’est aussi ce rôle que joue son petit côté « haute sur roues ». Là encore, c’est presque paradoxal. Tout le monde s’était un peu excité à l’idée que la C4 rendrait hommage à la GS. Au point que certains pensaient qu’elle s’appellerait GS, et qu’elle lui ressemblerait. On l’oublie trop souvent : si l’histoire de Citroën est si riche, c’est que la marque évite soigneusement de refaire une deuxième fois la même chose, même quand il s’agit de succès. Il y a bien dans cette C4 quelque chose de la GS, on pourrait presque la deviner un peu, en position haute sur ses suspensions typiques. Mais ce n’est ni un revival, ni une réédition. Juste une voiture contemporaine qui a encore quelques traits d’une lointaine aïeule. Mais au-delà de cette évocation interne à la marque, sa position haute fait penser à d’autres modèles, d’autres marques, vendus sur d’autres marchés. Depuis le moment où on a compris que la garde au sol de la C4 serait généreuse, j’ai en tête ces modèles américains produits par la firme AMC sur le marché nord-américain.

La série des AMC Eagle était en effet constituée de berlines, coaches et breaks qui auraient pu être des modèles profondément banals s’ils avaient roulé à une hauteur normale, mais tiraient leur singularité du fait que leur hauteur sur roues était tout à fait hors normes, perchant la voiture à une altitude de tout-terrain, ce qui donnait à ces aimables carrosserie une espèce de puissance, due au fait qu’on avait le sentiment, en les voyant, qu’elles continueraient à rouler là où les autres voitures seraient incapables d’évoluer. Qu’aujourd’hui la C4 embarque avec elle ce genre d’ambiance participe de sa singularité, et lui permet de se démarquer très franchement des autres modèles, y compris au sein de son propre groupe.

On est même surpris de la façon dont, sur une même plateforme – certes très malléable – PSA parvient à proposer des véhicules qui, chacun, sont dotés de caractères propres, l’ensemble de la gamme parvenant peu à peu à occuper de nombreux interstices du marché.

Cette singularité, on la retrouve aussi à l’intérieur, car celui-ci rompt les amarres avec le port, proposant des éléments qu’on ne retrouve pas sur les autres modèles du groupe. Ainsi, on note, presque tout de suite, la disparition du mini levier de vitesse qu’on retrouvait jusque là sur tous les autres modèles. A la place, un mini sélecteur qui se manipule du bout des doigts. Simple, basique, efficient. De même, on remarque la réapparition des commandes de climatisation, ce qui va libérer un peu l’usage de l’écran tactile se trouvant au sommet de la console centrale. Cet écran lui-même est intégré dans une forme qui apporte du dynamisme au dessin de la planche de bord, sans paraître excessivement artificiel. L’ensemble n’est pas déroutant, mais il ne ressemble pour autant à aucun autre intérieur. Evidemment, pour une Citroën, on peut se dire qu’il ne révolutionne ni le look d’un intérieur automobile, ni l’usage qu’on peut en faire. Cette voiture n’imposera pas à ses utilisateurs de nouveaux rituels, pas plus qu’elle ne suscitera de nouveaux usages. Pas de commandes au plafond, pas d’autoradio planté à la verticale entre les sièges avant. Les choses sont plutôt à la place à laquelle on s’attend à les trouver. Sur ce point, elle semble familière; mais cette familiarité est proposée dans une ambiance qui parait bien pensée, évitant simultanément l’impression de déjà-vu et le sentiment de n’y trouver aucun repère. On devine sans peine qu’ici, la prise en mains se fera de façon aisée et fluide. Certes, la voiture propose son « instant Captur », puisqu’elle a trouvé elle aussi une façon un peu originale d’occuper le passager avec un mobilier plus étudié que ce qu’on trouve sur la plupart des concurrentes (et le site lignesauto.fr l’a semble-t-il assez bien deviné), mais il n’y a là rien qui fasse se relever la nuit pour aller manipuler la boîte à gants non plus. Rien d’exceptionnel donc, mais simplement, il y a une ambiance, sans qu’on sache trop laquelle, et cet intérieur sera tout de suite identifiable à cette voiture, à défaut de pouvoir être immédiatement associé à la marque Citroën elle-même.

Tu viens jouer aux petites voitures ?

En fait, si on voulait résumer, cette C4 produit une impression un peu étrange, qui va sans doute toucher les consommateurs et amateurs un peu âgés : on dirait une petite voiture, un jouet pour gamins. Souvent, ces miniatures ont des proportions un tout petit peu outrées, afin de reproduire en tout petit l’impression que donne le modèle à l’échelle 1. Ainsi, les phares sont un poil plus grands, les roues aussi… On peut bien appuyer sur leurs suspensions pour simuler les mouvements de caisse au freinage, à l’accélération… Cette C4 donne cette impression : sans avoir l’air d’un jouet, elle donne envie de jouer avec, d’accélérer un bon coup, pour la sentir se cabrer sur ses suspensions confortables, appuyer un peu les virages, pour la sentir se caler souplement sur ses roues extérieures, Avec son air sympathique, elle attire à elle des sentiments positifs. Mais avec ses démonstrations techniques, elle indique aussi qu’on peut la prendre au sérieux, et qu’elle sait faire tout ce que les voitures plus austères savent faire aussi.

Au final, la marque joue là une partition qui est bien la sienne, sans pour autant nous rejouer un air déjà connu. A la différence de certains concurrents, qui avancent pas à pas, soucieux de ne surtout pas perdre un client dans le passage d’une génération à l’autre de ses modèles, les chevrons font tout comme si c’était leur première fois, et c’est de là que, curieusement, ils tirent leur identité. Dans un pays qui aime croire qu’il a un problème identitaire, Citroën se pose en fait comme une marque intrinsèquement française, nous rappelant que l’identité, ça ne se conserve pas, ça se construit.


6 Comments

    • Merci Georges !

      Et bienvenue à bord.

      J’espère quand-même pouvoir proposer quelques chose de plus affiné et approfondi quand on en saura davantage. Déjà, quelques petits détails que je n’avais pas encore discernés au moment de rédiger cet article dans la foulée directe de la parution des photos, me laissent penser qu’il y a davantage à dire de cette auto.

      There’s more to come !

  1. Bien bien……je craignais le pire pour ma part, d’un côté, et je m’attendais à une grande sévérité de ta part, vu l’implacabilité de tes analyses récentes concernant une certaine Golf, une certaine série1, puis 2 GT, puis 4 coupé…..
    Ton indulgence envers cette new C4 est quand même un peu gênée aux entournures, l’adhésion n’est pas franche, un peu filandreuse, ya du pour ya du contre, plus de pour que de contre, du globalement positif…mais finalement presque plus par ton approche historique…..évidemment ça permet de relativiser certaines étrangetés posées sur la bête!
    Sur Passion Citroen c’est l’enthousiasme, ce qui est pour le moins surprenant, je m’attendais à des avis plus partagés, et sur Leblogauto c’est bien sùr la soupe à la grimace sans fioritures et à 95 pour cent. Y a toujours quelques originaux dont je fais partie pour aller contre le vent, mais là je fais partie, et avec colère, de la masse!
    Alors il y a du pour sur au moins un point important du point de vue du design, et sur le reste c’est bien entendu complètement raté, invraisemblablement loupé, presque caricaturalement !
    On attendait cette voiture, toi et moi aussi donc, pour des raisons pas si éloignées, et je me souviens que lors de notre dernier échange sur le sujet, le restylage de la C3, il fallait absolument, enfin pour moi c’était clair, que la nouvelle C4 monte d’un cran sur toute l’identité Citroen de la face avant. Le restylage de la C3 OK, c’est sympa, ils ont virilisé la voiture, mais pour la C4 il fallait aller plus loin et architecturer cette identité. Résultat: niet ! Rien que ça est particulièrement choquant ! Il y a bien une accentuation du nez de la voiture, donnant un volume plus sophistiqué que la C3, et c’est tout. Il fallait abandonner ces bas de boucliers qui nous soulent tellement c’est basique et ringard, non ils ont gardé ça en mettant des losanges, tu parles d’une avancée, quand TOUS les constructeurs font désormais un effort à ce niveau là qui finit la vue avant. Quant à ce phare sans forme, c’est tout bonnement incompréhensible….
    Bon, cette vitre latérale qu’on attendait avec impatience, après tout pourquoi pas, il faut bien en faire une, le rappel de la GS est une idée comme une autre, toute artificielle qu’elle soit ici, puisque cette ligne effilée est toute de même plus logique, sur les voitures modernes, sur une C6 longue et basse, que sur un pseudo SUV coupé. Mais bon, ça ne passerait pas trop mal si ça ne terminait pas de cette façon sur ce légo noir du becquet.
    Toute la partie arrière est pour l’instant à peu près indécidable au vu de la timidité de Citroen à nous la montrer ! Courageux mais pas téméraire le Citroen! Il nous la donne par bouts le temps de digérer un peu la pièce montée….La vue de 3/4 arrière n’est pas si mal d’ailleurs, sur la grise, quand les vues en surplomb montre quelque chose de terriblement affreux…..attendons donc….
    Reste ce que tu as dit sur la vue de quasi profil en gris, mais là aussi on est sur une photo non réaliste, avec déséquilibre du bloc avant qui lui donne une apparence très agressive, étonnante pour ce véhicule si sage dans sa fonction, et qui la rend très attirante mais par ruse. Ruse du coup de l’ouie de requin sur la portière, et ruse de la prise de vue. Avec ce capot bombé et l’aile marquée qui lui fait un gros moteur, elle a quelque chose du Juke aux dimensions d’une compacte.
    Donc ce que je retiens, en positif et ce n’est pas négligeable, mais c’est pourtant ce qui est critiqué partout, c’est ce volume de SUV coupé, que personnellement j’aime beaucoup sur les X6, X4 etc….qui est un des signes contemporains de la forme automobile, et que j’apprécie donc ici. Un compartiment moteur volumineux sur un volume général ovoïde. Mais à mon sens, cette C4 est incomparablement moins réussie que le CH-R , et probablement que le XCeed que je n’ai pas encore vu non plus en vrai mais qui m’énerve un peu aussi mais pour une raison inverse (un peu trop faussement gracieux je pense).
    Voilà. J’ai beau regarder encore cette C4, et me mettre dans l’idée que cette apparence de crossover est sympa, je suis furax de la réalisation qu’ils ont validée. Il fallait aller bien plus loin dans l’organisation moderniste de la vue avant, suite à CXpérience…..et peut être, ou meme probablement ne pas accepter en l’état un puzzle arrière caricatural, en opposition absolue à ce que Citroen fait actuellement, qui renvoie à Honda et ses bizarreries , et qui font songer aux âpres luttes entre ingénieurs et designers aboutissant finalement à Frankenstein!
    Je dois me tromper, je vais me tromper et les vues définitives du 30 vont me faire sortir de ce rêve éveillé! (malheureusement non !)

  2. en fait j’ai trouvé à quoi elle me fait penser, et finalement c’est plutôt un compliment, surtout avec cette teinte orangée qui lui allait bien à l’époque et qu’on voit sur les catalogues publicitaires. Peut être autant que la GS, mais peut être plus encore. Et c’est encore une……….Simca Chrysler Talbot……..

    https://www.ebay.fr/itm/Plaque-metal-vintage-Simca-1307/324200921260
    https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/52606/1307%2012.jpg

    Quelque chose d’une certaine opulence de la voiture intermédiaire, une forme simple mais généreuse, bien sùr cette 3eme vitre caractéristique, le hayon déjà. Le gros phare un peu moche !
    1307 Solara, sors de ce corps!

    • Je réponds aux deux commentaires dans le même commentaire, puisque c’est en me lançant dans la réponse au premier que je découvre le second !

      J’aime bien la formulation selon laquelle ce serait « bien entendu » raté. Même si je ne suis pas du tout d’accord. En fait, je pense qu’il y a une forme de manque de grâce qui est parfaitement assumé, et qui pourrait faire son charme. Je suis vraiment très curieux de la voir « en vrai » pour m’en faire une idée plus nette, parce qu’il y a, je crois, un gros boulot pour en brouiller la perception des proportions.

      Pour être franc, après les concepts qu’on a vus chez Citroën, je m’attendais à un bouleversement plus profond de l’identité Citroën à l’avant, et sur le coup, ça m’a un peu surpris que la C4 n’aille pas plus loin. Mais je pense qu’ils comptent vraiment sur la prochaine C5 pour mettre en place un tel changement, et ça peut se comprendre. Ce sera le haut de gamme, il se pourrait qu’il soit plutôt proche du concept qu’on connaît déjà, c’est important qu’il ne donne pas l’impression d’être une version agrandie d’un modèle plus populaire.
      Moi aussi, il me semble que le bouclier avant pourrait adopter des formes peut-être un peu plus modernes, mais la façon dont je lis les lignes me dit ceci : tout se passe comme si de l’avant à l’arrière on glissait d’un monde à un autre. Et en fait , j’aime assez ce contraste, même si on peut y voir un manque d’unité.
      Le volume deux volumes un peu surélevé, j’ai du mal à le lier tout à fait au X6, parce que je n’aime pas tellement celui-ci, et qu’il me semble être inutilement tapageur. Mais il y a dans cette C4 une attitude générale qui tient un peu de ça, c’est vrai, une façon d’être fièrement campée sur ses roues.

      Alors, c’est vrai qu’il y a une relation avec le C-HR, mais au premier regard, la citroën invite à accueillir du monde à l’arrière, et je pense même que cet accueil est soigné, je dirai plus tard pourquoi (mais ça a un lien avec le troisième feu stop noyé au beau milieu de la lunette arrière, qui est donc, de l’extérieur, une illusion), alors que le Toyota montre d’emblée, par sa surface vitrée, que l’arrière est une punition (et d’ailleurs, ça me fait marrer que les mêmes qui considéraient les vitres arrières de la Cactus comme un scandale n’aient rien à redire aux meurtrières de cette proposition toyota). Je serais bien embêté de choisir entre le Toyota et le Xceed. Les deux me semblent intéressants. Mais si la Citroën entrait dans l’équation, comme ça a priori, elle aurait mes faveurs, à commencer pour sa troisième vitre latérale, qui me semble en même temps très contemporaine, et délicieusement désuète.
      Mais ce que tu propose dans le deuxième commentaire me semble toucher la cible en son coeur : la référence aux 1307, 1507 ou solara est géniale. C’est exactement ça : une voiture populaire, pas petite, que j’espère un peu légère pour ne pas avoir besoin d’un surplus de puissance, pratique, sans volonté d’épater la galerie, sans pour autant faire ni low-cost ni banale. C’est drôle, parce que sur les photos vers lesquelles tu renvoies, la voiture semble très basse sur ses roues, alors que j’avais le souvenir de voitures avec une garde au sol un peu plus généreuse, et des débattements plutôt importants. Et il y a chez Citroën des gènes qui pourraient être un peu ceux de Simca, de Talbot tel que PSA l’avait redéfini. De Matra aussi, ambiance « voiture des copains ». Une voiture dans laquelle on prend plaisir à aller faire un tour sur les départementales, qui envoie un clin d’oeil plutôt sympa aux autres usagers de la route sans imposer la dégaine d’un Kangoo première génération. Une voiture qui serait à l’automobile ce que les Kickers sont aux chaussures. Sympa, sans être neuneu.

      Et je pense que l’arrière sert justement à éviter ce côté un peu mièvre que pourrait avoir la voiture, et à assumer dans une forme un peu brutale l’effet puissant que produit l’avant. Ça le signe, d’une certaine façon.

      Et je pense que cet arrière fait un clin d’oeil à un autre modèle citroën, mais je développerai ça quand on verra davantage ! 🙂

      Enfin, sur l’ensemble de la voiture, il faudra mettre face à face ce qu’elle donne à voir, ce qu’elle propose, et le prix réclamé pour l’acquérir. J’ai l’impression qu’avec l’AMI, Citroën a décidé de frapper fort sur ce domaine qui est tout sauf anodin. Et si la marque réussissait à proposer cette voiture à un tarif où on propose d’habitude des voitures soit plus petites, soit beaucoup moins singulières, il faudrait vraiment commencer à regarder cette C4 de près. Or, l’avoir fondée sur la plateforme des 208, 2008 et autres me semble bien poursuivre cet objectif.

      On verra donc, probablement, aux alentours du 30 !

  3. alors les concepts n’étant habituellement pas respectés gamme pour gamme, il me paraissait évident qu’il ne faille pas attendre la future mais encore un peu hypothétique C5 pour faire évoluer franchement l’identité avant. Un Cactus est différent d’un C3, lui même différent du C5 Crossback, la nouvelle C4 devait avoir obligatoirement droit à nettement plus qu’un promontoire plus prononcé sur lequel s’assoient les chevrons et des phares bizarres….Le seul bémol c’est que le Y des leds fera le boulot voiture allumée, ce qui ne sera pas encore le cas sur la C3 rst. Ca compte, mais tout de même il y a de quoi être énervé.
    Un arrière un peu choquant, ou pas dans la ligne de l’avant, et des déséquilibres de design, rien dans tout cela n’est matière à critique à mon goùt en théorie. Au contraire même c’est ce que je défends. Contre tout le monde, j’ai bien aimé la Laguna 3 , et figure toi que je défends sans problème la C5 1 et ses partis pris monovolumes avec feux arrière si discrets.
    Non là, au delà de la déception de la face avant, je crains plus le bricolage sur l’arrière, et si c’est le cas, ce serait un énorme problème, car ce serait là un bricolage spectaculaire. Disons un peu comme la Prius actuelle, c’est à dire à un niveau qui n’est plus acceptable raisonnablement.
    Et puis il faut que la voiture se vende quand même nettement plus que le Cactus qui n’a pas déplacé les foules. Le charme des défauts, certes c’est sympathique, mais si c’est pour rappeler non pas la GS, très fluide et populaire, mais la Visa que j’adore avec mes yeux d’ado mais qui était un réel vilain petit canard, alors la marque se mettra un peu en danger….
    Toi qui suis WS tu sais si les réactions sont plutôt Passion Citroen ou plutôt leblogauto ! C’est très tranché et définitif, la référence est le Pontiac Aztec! Bref…
    Pour le prix, les Citroen ne sont pas particulièrement peu chères, les négociations et actions commerciales aident à faire baisser la facture si on est tenace. Donc je ne vois pas la C4, surtout si elle essaie de vendre une certaine opulence pour une compacte, placée plus bas qu’une Mégane, et seulement moins chère que la future 308. Le pari est vraiment osé.
    Oui dans mon souvenir, la 1307 était plutôt haute sur patte, très vendue en province dans les campagnes.
    Il me semble que le seul modèle Citroen à avoir eu droit à un becquet intégré façon pièces de Lego est la BX ?

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